LarĂ©ponse aurait Ă©tĂ© trĂšs peu conventionnelle. Le talent de Wölfli se calcule en nombre inimaginable dâheures passĂ©es Ă dessiner et Ă modifier sans cesse son oeuvre. Wölfli et beaucoup dâartistes en marge de la sociĂ©tĂ© rĂ©ussissent Ă transporter le public dans un lieu et un autre temps. Le public se retrouve dans lâunivers du
RecensĂ© Gwen Allen, Artistsâ Magazines, an alternative space for art, MIT Press, 2011 Quâest-ce qui fait la spĂ©cificitĂ© des magazines ? Selon Gwen Allen, câest leur nature Ă©phĂ©mĂšre publier un magazine, câest entrer dans une relation Ă©troite avec le moment prĂ©sent. A lâinverse des livres, qui doivent ĂȘtre lus par les gĂ©nĂ©rations futures, les magazines sont essentiellement Ă©phĂ©mĂšres [1] » Contrairement aux magazines traditionnels qui contiennent principalement des rubriques critiques et des pages de publicitĂ© pour les galeries dâart, les magazines dâartistes sont beaucoup plus crĂ©atifs et permettent une participation directe des artistes. Depuis le dĂ©but du XIXe siĂšcle ces publications ont toujours Ă©tĂ© trĂšs liĂ©es Ă lâavant-garde artistique câest ici que les idĂ©es artistiques furent non seulement conservĂ©es et Ă©changĂ©es, mais Ă©galement créées ; ici que les mouvements dâavant-garde naquirent et prirent de lâimportance [2] » Les artistes utilisent ainsi de plus en plus ce format Ă©phĂ©mĂšre afin dâexplorer et de communiquer leurs idĂ©es innovantes sur lâart [3] ; cette proximitĂ© est encore renforcĂ©e au XXe siĂšcle quand de nouvelles techniques dâimpression permettent aux artistes dâimprimer plus facilement leurs magazines. Mais ce qui rend ces magazines diffĂ©rents dans les annĂ©es 1970 et 1980 â et câest lĂ la thĂšse principale du livre de Gwen Allen â câest le fait que les artistes les utilisent Ă des fins artistiques jusque lĂ inĂ©dites. Ă la fin des annĂ©es 1960, en effet, les artistes commencent Ă Ă©laborer des Ćuvres dâart conceptuelles qui peuvent ĂȘtre imprimĂ©es sur les pages mĂȘmes des magazines. Sous le nom de projets dâartistes [4] », ces Ćuvres imprimĂ©es transforment la nature des magazines qui les publient. Comme les projets dâartistes peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des Ćuvres authentiques et reproductibles, les magazines dâartistes passent de simples transmetteurs dâinformation Ă de vĂ©ritables mediums artistiques [5]. Le livre de Gwen Allen explore cette transformation Ă travers lâĂ©tude prĂ©cise de sept publications, qui apparaissent de la fin des annĂ©es 1960 au dĂ©but des annĂ©es 1980, Ă un moment oĂč les artistes de lâavant-garde sâintĂ©ressent Ă lâart conceptuel et aux autres formes de pratiques artistiques comme le land art, les installations, la performance et lâart vidĂ©o. Ces magazines illustrent ainsi parfaitement la pluralitĂ© des formes artistiques qui apparaissent au cours des annĂ©es 1970, accompagnant le dĂ©clin du modernisme tardif high modernism. Aspen, publiĂ© Ă New York de 1965 Ă 1971, prend par exemple la forme dâun magazine tridimensionnel contenant divers objets dâart, tandis que 0 to 9 1967-1969, Avalanche 1970-1976, Art-Rite 1973-1978, et Real-Life 1979-1994, tous publiĂ©s Ă New York, documentent les activitĂ©s artistiques des groupes dâartistes implantĂ©s dans le sud de la ville Downtown Manhattan. Le livre offre enfin une perspective internationale en sâintĂ©ressant Ă File 1972-1989 et Interfunktionen 1968-1975, deux magazines documentant les scĂšnes alternatives de Toronto Canada et Kassel Allemagne. Gwen Allen est une historienne de lâart dont les travaux sur les publications dâartistes prĂ©sentent un aspect relativement nĂ©gligĂ© de lâhistoire des Ćuvres [6]. Son travail met en effet en valeur ce qui est dâordinaire perçu comme pĂ©riphĂ©rique Ă lâĆuvre dâart les publications courtes qui les font connaitre et les discutent. En explorant de surcroĂźt les liens qui existent entre lâart et la culture des nouveaux mĂ©dias dans les annĂ©es 1960 et 1970 [7], le livre rappelle et prolonge les Ă©crits prĂ©coces de Walter Benjamin sur la reproduction et la distribution de lâĆuvre Ă travers les mĂ©dias de masse, la perte de son aura en tant quâĆuvre unique et son potentiel gain de pouvoir politique [8]. Ă travers huit Ă©tudes de cas, Gwen Allen propose un panorama trĂšs fouillĂ© des changements artistiques qui eurent lieu en AmĂ©rique du Nord et en Europe au moment oĂč lâart conceptuel devient une pratique de plus en plus courante parmi les artistes, et le formaliste un discours de plus en plus critiquĂ© pour son Ă©litisme et son refus dâaccepter de nouvelles formes dâart. En plus de ces sept Ă©tudes de cas, Gwen Allen propose dans les annexes un compendium international â et trĂšs bien illustrĂ© â des principaux magazines dâartistes publiĂ©s entre 1945 et 1989. De nouveaux mediums pour lâart dâavant-garde Ă la fin des annĂ©es 1960, lâart conceptuel apparaĂźt comme une nouvelle forme dâart dont le principe repose sur lâidĂ©e, ou le concept, qui est Ă lâorigine de lâĆuvre. Lâimportance ne se trouve plus dans la matĂ©rialisation physique de lâĆuvre, ou dans ses qualitĂ©s esthĂ©tiques finales, mais dans lâidĂ©e initiale qui lâa produite [9]. Lâart conceptuel ne transforme pas simplement la dĂ©finition de lâĆuvre, elle en modifie Ă©galement profondĂ©ment les modes dâexposition. Lâart conceptuel ne produit plus des objets uniques, mais un sous-ensemble Ă©trange de documents â des textes, des photographies, des cartes, des listes, des diagrammes [10] » p. 15. Le magazine de Vito Acconci, 0 to 9, offre un bon exemple de la façon dont le langage peut ĂȘtre utilisĂ© afin de produire des Ćuvres conceptuelles les magazines Ă©laborĂšrent rapidement une comprĂ©hension nouvelle de ce que la matĂ©rialitĂ© du langage pouvait apporter, tandis que les poĂštes et les artistes poussaient le langage au-delĂ de son existence bidimensionnelle sur la page [11] » p. 77. Autrement dit, les Ćuvres conceptuelles se dĂ©tachent dans les annĂ©es 1970 des mediums traditionnels comme la peinture et la sculpture, et reposent sur une plus grande variĂ©tĂ© de mĂ©diums comme les livres, les affiches, les catalogues dâexposition, les livrets photocopiĂ©s, et les magazines » Gwen Allen montre ainsi comment, au cours de cette pĂ©riode, le magazine dâart devient un support idĂ©al, et donc un nouveau medium bidimensionnel, grĂące auquel les artistes peuvent exposer leur travail autrement. La plus grande partie du livre est consacrĂ©e aux nouvelles relations Ă©tablies entre ces magazines et les Ćuvres dâart conceptuelles qui y sont reprĂ©sentĂ©es par le biais de projets dâartistes originaux, visibles uniquement dans les pages de ces magazines. Dans son numĂ©ro de printemps 1972, le magazine Avalanche publie les Page Drawings de Sol Lewitt, un travail qui consiste en une sĂ©rie dâinstructions imprimĂ©es que les lecteurs peuvent suivre et appliquer directement sur la page, utilisant cet espace comme un support pour une Ćuvre unique et participative. Art-Rite, un magazine Ă©galement publiĂ© Ă New York et documentant la scĂšne alternative de SoHo, confie la rĂ©alisation de sa premiĂšre de couverture aux artistes Christo emballaââ le numĂ©ro 5 dâune couverture en trompe-lâĆil imitant un sac en papier brun, une image faisant rĂ©fĂ©rence aux emballages architecturaux et scĂ©niques monumentaux de lâartiste, mais Ă©galement Ă la façon dont on emballait habituellement les magazines pornographiques dans des sacs en papier [12] » p. 129. Les artistes utilisent ainsi la matĂ©rialitĂ© des pages de magazines comme des mediums bidimensionnels. Parfois, ces Ćuvres imprimĂ©es vont jusquâĂ transformer le magazine en objet tridimensionnel, ou autrement dit en vĂ©ritable espace dâexposition. Le magazine Aspen est par exemple conçu comme une boĂźte en carton contenant des objets artistiques reproductibles, tels que des pamphlets, des livrets de divers formats, des articles, des projets dâartistes, des disques, et des films. En tant que nouveau medium, le magazine dâartistes rend la frontiĂšre poreuse entre les Ćuvres originales et leur reproduction. Il sâinterroge aussi simultanĂ©ment sur son propre statut Ă©tait-ce un magazine dâart ? Etait-ce un espace dâexposition ? Etait-ce la combinaison de ces deux choses ? [13] » p. 97. Lâauteur nous renvoie aux questions complexes que soulĂšve la prĂ©sence de ces nouvelles formes dâart dans les annĂ©es 1960 et 1970, des questions qui sâĂ©tendent au statut des magazines dâart, comme en effet miroir. Les enjeux dâauthenticitĂ© et de reproduction concernent aussi dâautres formes dâart processuelles que ces magazines documentent les performances, les installations, le Land Art. Quel est par exemple le statut des photographies documentant les performances de Vito Acconci et Gordon Matta Clark ? Quâest-ce qui, de ces photographies ou de la performance elle-mĂȘme, reprĂ©sente lâĆuvre dâart authentique ? Selon Gwen Allen, les magazines dâartistes peuvent ĂȘtre utilisĂ©s comme des mediums artistiques en raison de leur nature essentiellement flexible et Ă©phĂ©mĂšre. En tant que publications instables, dont la durĂ©e de vie est courte, ces magazines peuvent ĂȘtre modifiĂ©s dâun numĂ©ro sur lâautre, avec une souplesse qui rĂ©pond parfaitement aux spĂ©cificitĂ©s des nouvelles pratiques artistiques. Le format tridimensionnel de Aspen permet par exemple dâintĂ©grer une pluralitĂ© de formes artistiques son format multimĂ©dia Ă©tait un atout essentiel, permettant Ă la fois de documenter, mais Ă©galement de stimuler la diversitĂ© croissante de formes dâart utilisant les nouveaux mĂ©dia [14] » p. 47. Au cours de deux annĂ©es 1967-1969, le contenu du magazine de Vito Acconci O to 9 change progressivement avec chaque numĂ©ro, accompagnant la progression de lâartiste de la poĂ©sie expĂ©rimentale vers la performance. Des espaces dâexposition alternatifs Si Gwen Allen Ă©tudie et illustre avec minutie le fonctionnement interne de ces sept magazines amĂ©ricains, canadien et allemand, elle sâattache Ă©galement Ă les replacer dans le contexte politique de leur publication. Un coup dâĆil rapide Ă ce contexte montre que le contenu des magazines dâartistes nâa pas simplement un impact artistique, mais quâil possĂšde aussi une valeur politique et sociale [15]. En effet, de la fin des annĂ©es 1960 au dĂ©but des annĂ©es 1980, le monde de lâart institutionnel et marchand est violemment critiquĂ© par lâavant-garde artistique qui dĂ©nonce les pratiques racistes, sexistes et Ă©litistes des musĂ©es et galeries, Ă New York, mais Ă©galement Ă Toronto et Kassel. La consĂ©quence immĂ©diate de cette critique formulĂ©e Ă lâencontre du monde de lâart traditionnel mainstream art world est le dĂ©veloppement dâun mouvement artistique alternatif [16] », auquel Gwen Allen relie explicitement la publication des sept magazines dont elle dresse ici le portrait. Tout comme les espaces alternatifs qui se dĂ©veloppent Ă la mĂȘme Ă©poque pour contrer les habitudes conservatrices des musĂ©es et des galeries dâart, les magazines dâartistes cherchent Ă sâĂ©manciper du monde institutionnel et marchand, afin de crĂ©er un nouveau public et de renouveler le genre du magazine lui-mĂȘme tout comme les espaces et les collectifs indĂ©pendants et Ă but non lucratif gĂ©rĂ©s par les artistes, les magazines remirent en question les institutions et lâĂ©conomie du monde de lâart traditionnel [17] » En comparant le fonctionnement des magazines dâartistes Ă celui des espaces alternatifs, lâauteur Ă©tend les idĂ©aux politiques et artistiques de la scĂšne alternative aux magazines dâartistes. Les magazines dâartistes cherchent eux aussi Ă se placer en dehors des circuits marchands les galeries dâart et institutionnels les musĂ©es. Ă cette fin, ils dĂ©veloppent diverses stratĂ©gies Ă©ditoriales leur permettant dâexposer des Ćuvres originales sans lâaide des galeries ; lâĂ©laboration de nouveaux discours sur lâart leur permet en outre de transformer la critique dâart. Lâauteur nous rappelle de ce fait la nature essentiellement alternative de lâart conceptuel, dont lâidĂ©al dĂ©mocratique originel est de contourner le marchĂ© de lâart avant dâĂȘtre lui-mĂȘme rĂ©cupĂ©rĂ© par ce mĂȘme marchĂ© dans les annĂ©es 1970. En imprimant des Ćuvres accessibles Ă un plus large public, les magazines dâartistes rĂ©pondent prĂ©cisĂ©ment Ă cette ambition politique. Les artistes nâont plus besoin ni des musĂ©es ni des galeries commerciales pour exposer leur travail puisquâils ont Ă leur disposition lâespace du magazine. Gwen Allen fait donc remarquer que lâart conceptuel est lâun des premiers espaces permettant dâĂ©chapper Ă ce que Brian OâDoherty identifie quelques annĂ©es plus tard comme le Cube Blanc » White Cube ou encore lâidĂ©ologie de la galerie » the Ideology of the gallery [18]. En tant quâespaces dâexposition, les magazines dâartistes sont devenus dans les annĂ©es 1970 des sites dâexposition alternatifs, contrĂŽlĂ©s exclusivement par les artistes. Ces magazines ont enfin pour but de dĂ©velopper des rĂ©seaux sociaux alternatifs. Selon Gwen Allen, la circulation des magazines permet de former de nouveaux contre-publics », un terme que lâauteur emprunte Ă Oskar Negt et Alexandre Kluge [19] afin de faire rĂ©fĂ©rence aux groupes sociaux mineurs qui se dĂ©veloppent en marge de la sphĂšre publique dominante [20]. Souvent issus de la collaboration de plusieurs artistes, la plupart des magazines ont pour origine des communautĂ©s dâindividus plus ou moins bien structurĂ©es, des communautĂ©s quâils tentent dâĂ©tendre et de renforcer grĂące Ă la publication rĂ©guliĂšre de leurs numĂ©ros. Parmi les exemples dĂ©veloppĂ©s ici, Avalanche est ainsi trĂšs proche de la communautĂ© artistique de SoHo Avalanche servait de guide de SoHo » p. 95 [21]. Avec un tout autre objectif Ă©ditorial, le magazine de Vito Acconci 0 to 9 cherche Ă dĂ©finir une communautĂ© dâĂ©crivains et de lecteurs dans laquelle trouver des individus qui partageraient lâesprit du magazine et ainsi de dĂ©couvrir un public [22] » Dâautres magazines sont directement publiĂ©s par des espaces alternatifs spĂ©cifiques, Ă lâexemple de File, publiĂ© Ă Toronto par les artistes de General Idea, un espace alternatif local. MĂȘme si la question du public nâest pas abordĂ©e dans le dĂ©tail au cours des chapitres sans doute par manque dâinformation sur ce thĂšme, lâauteur insiste sur la prĂ©sence initiale de ces communautĂ©s dâartistes, ainsi que sur leur rĂŽle essentiel dans la dĂ©finition de lâidentitĂ© alternative de ces magazines. La lecture de ce premier livre de Gwen Allen permet donc de comprendre les nouveaux rĂŽles assignĂ©s aux magazines dâartistes dĂšs la fin des annĂ©es 1960 ; utilisĂ©s comme de nouveaux mĂ©diums pour lâavant-garde artistique et comme des espaces dâexposition alternatifs, Gwen Allen explique aussi comment et pourquoi ces publications sont essentielles Ă la production artistique dâune Ă©poque qui constitue pour les arts visuels une transition du modernisme vers le postmodernisme. Les numĂ©ros relativement rares de ces magazines, publiĂ©s il y a tout juste quelques dĂ©cennies, sont aujourdâhui des objets de commerce prĂ©cieux dont les prix peuvent atteindre des sommes extravagantes. Ainsi rĂ©intĂ©grĂ©es au marchĂ© de lâart, il est lĂ©gitime de sâinterroger sur le succĂšs des ambitions dĂ©mocratiques initiales de ces publications. MalgrĂ© tout, leur pertinence en tant que nouveaux mĂ©diums artistiques ne fait aucun doute et la rĂ©cente publication du facsimilĂ© des treize numĂ©ros dâAvalanche [23] est bien la preuve que leur contenu artistique ne cesse dâintĂ©resser.
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Ă la demande de la SNCF, propriĂ©taire du site, les forces de l'ordre ont fait Ă©vacuer, le 26 juillet au matin, les locaux de la SERNAM, situĂ©s dans la zone en friche de Baud-Chardonnet, Ă Rennes Ouest-France, 26-07-2011. CRS et GIPN ont dĂ©barquĂ© avec "la SociĂ©tĂ© protectrice des animaux SPA, la fourriĂšre, des tracto-pelles, des camions-bennes, et une entreprise de dĂ©mĂ©nagement" prĂ©cise Le Mensuel de Rennes 26-07-2011. Le 18 janvier, la SNCF avait dĂ©posĂ© une plainte pour occupation illĂ©gale des lieux et le 26 janvier pour effraction dans un poste Ă©lectrique Ă haute tension, rappelle Le TĂ©lĂ©gramme 27-07-2011. InutilisĂ©s depuis plusieurs mois, les lieux - m2 de surface couverte pour un emprise fonciĂšre totale de m2 - Ă©taient occupĂ©s, depuis dĂ©cembre 2010, par l'association ARET23 et le collectif d'artistes L'Ălaboratoire link qui les avaient recyclĂ©s en espaces de rĂ©pĂ©tition et de crĂ©ation pour les compagnies, qui avaient organisĂ© diffĂ©rents ateliers pour les adhĂ©rents soudure, travail du mĂ©tal, menuiserie, Ă©bĂ©nisterie, mĂ©canique, carrosserie, vidĂ©o et photo, cuisine, couture, informatique, musique et avaient ouvert une cantine et un garage associatifs. "La question de la place dans notre ville des jeunes artistes en marge des institutions, et des jeunes en gĂ©nĂ©ral qui recherchent des expĂ©riences de mode de vie alternatives, semble ignorĂ©e par nos pouvoirs publics. Leur mise Ă la rue ne peut quâaccentuer leur marginalisation et leur ras le bol. Nous ne pouvons construire une ville durablement sans intĂ©grer cette partie de la jeunesse qui participe avec gĂ©nĂ©rositĂ©, crĂ©ativitĂ© et enthousiasme Ă sa vie culturelle et festive" a dĂ©clarĂ© dans un communiquĂ© Europe Ăcologie Rennes qui signale que les oeuvres et les biens personnels des artistes absents ont Ă©tĂ© mis dans des bennes Ă ordures. Pour d'autres informations, voir ici link et lĂ link
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pouvaitpas imposer ses vertus et son mode de vie. Câest lâĂ©poque dâune naissance de lâhostilitĂ© trĂšs forte des artistes et des Ă©crivains Ă la nouvelle sociĂ©tĂ©. Un certain nombre de caractĂ©ristiques de la sociĂ©tĂ© bourgeoise « gĂ©nĂšrent lâexaspĂ©ration et la plainte de ses contemporains ». Un des premiers soins du gouvernement est le « remaniement complet
ActualitĂ© SociĂ©tĂ© Climat et transitions L'Ă©tat d'urgence a eu raison de la mobilisation. En raison de l'Ă©tat d'urgence dĂ©crĂ©tĂ© aprĂšs les attentats de Paris, le gouvernement a dĂ©cidĂ© de "ne pas autoriser" les marches pour le climat prĂ©vues les 29 novembre, veille de l'ouverture de la COP21, et le 12 dĂ©cembre, lendemain de la clĂŽture de cette confĂ©rence. La manifestation du 29 novembre devait ainsi se tenir entre les places de la RĂ©publique et de la Nation, via le boulevard Voltaire, dans le quartier oĂč ont eu lieu les attentats du vendredi 13 novembre. Juliette Rousseau, la coordinatrice de la Coalition climat 21, chargĂ©e de l'organisation de cette marche, a rĂ©agi Ă cette interdiction Regrettez-vous la dĂ©cision prise par le gouvernement d'annuler les marches citoyennes en marge de la COP21? Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1⏠sans engagement Bien sĂ»r que nous la regrettons. Nous travaillons depuis un an et demi comme des fous sur ces Ă©vĂ©nements, et maintenant il nous faut tout rĂ©inventer en l'espace de 10 jours. Plusieurs dizaines de milliers de personnes Ă©taient attendues Ă Paris. C'est un vĂ©ritable coup dur pour nous. D'autant plus que nous espĂ©rions que le gouvernement propose des alternatives Ă cette interdiction, mais ils ne l'ont pas fait. >> Suivez les Ă©volutions de l'enquĂȘte avec notre direct Quoiqu'il en soit, les gens vont continuer Ă se mobiliser. Plusieurs dizaines de manifestations sont attendues partout en France. A priori, certaines municipalitĂ©s de province pourraient autoriser ces marches, c'est notamment le cas pour Strasbourg ou Rennes. On attend des rĂ©ponses des autres villes, mais on reste optimiste. Ne craignez nous pas que ces interdictions vous nuisent, en rĂ©duisant la portĂ©e de votre message? On aurait pu le craindre en effet, mais paradoxalement, nous n'avons jamais bĂ©nĂ©ficiĂ© d'autant de couverture mĂ©diatique que depuis que ces interdictions ont Ă©tĂ© prononcĂ©es. Au mĂȘme titre que tout le monde, nous allons nous adapter Ă ces tragiques Ă©vĂ©nements. Nous allons reformuler notre mobilisation, mais nous n'allons pas l'annuler. Cela va nous pousser Ă rĂ©flĂ©chir Ă de nouveaux modes d'action. Vous avez dit qu'il vous faudrait faire preuve de "crĂ©ativitĂ©" dans votre mobilisation maintenant. Par quoi cela va-t-il passer? Depuis hier, nous nous sommes rĂ©unis avec des artistes et des militants pour rĂ©flĂ©chir Ă cela. A Paris, nous allons surement proposer des manifestations plus visuelles, plus sonores, et plus symboliques. Les plus lus OpinionsLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris VallĂ©eLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles Pialoux
Eneffet, nous avons prĂ©parĂ© les solutions de Word Lanes Mode de vie des artistes en marge de la sociĂ©tĂ© . Ce jeu est dĂ©veloppĂ© par Fanatee Games, contient plein de niveaux. Câest la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisĂ©s, les mots sont Ă trouver Ă partir de leurs dĂ©finitions. Nous avons
"Lâinscription en compte des valeurs mobiliĂšres au nom de leur titulaire, nâayant pas pour fonction dâinformer les tiers des imperfections susceptibles dâaffecter les droits de celui-ci, ne peut ĂȘtre assortie dâaucune mention ayant un tel objet." Telle est la solution retenue par la Cour de cassation, Chambre Commerciale, dans un arrĂȘt du 29 janvier 2008 N° de pourvoi 06-19624. Par Olivier VIBERT, Avocat, Paris Les faits Ă©taient les suivants Monsieur X... cĂšde Ă Monsieur Y... actions de la COMPAGNIE FINANCIERE MI29 ci-aprĂšs MI29. Monsieur Y apporte ensuite actions de MI29 Ă une sociĂ©tĂ© JUSTFIN INTERNATIONAL. La SociĂ©tĂ© JUSTFIN INTERNATIONAL cĂšde une grande partie de ses actions de la sociĂ©tĂ© MI29. La sociĂ©tĂ© MI29 sâoppose Ă cette cession en refusant de rĂ©gulariser le transfert sur le registre des titres. JUSTFIN fait tout dâabord sommation Ă MI29 de rĂ©gulariser la cession mais sans succĂšs. Deux actions sont alors exercĂ©es en parallĂšle MI29 demande lâannulation de la cession en justice ; JUSTFIN demande en rĂ©fĂ©rĂ© quâil soit ordonnĂ© Ă MI29 dâinscrire la cession dâaction dans le registre des titres sous astreinte. Dans la procĂ©dure de rĂ©fĂ©rĂ©, la SociĂ©tĂ© MI29 apporte Ă lâaudience le registre des titres faisant apparaĂźtre la cession mais avec en marge une mention faisant Ă©tat de la procĂ©dure en annulation qui Ă©tait en cours. Le juge de premiĂšre instance ordonne lâinscription sur le registre des titres de la sociĂ©tĂ© sans aucune observation autre que lâindication de lâorigine de propriĂ©tĂ©. MI29 interjette appel de cette ordonnance et la Cour dâappel de PARIS, le 12 juillet 2006, fait droit Ă MI29. Les juges dâappel considĂšre que la mention de lâaction en annulation en marge nâest pas contraire aux dispositions lĂ©gales et prĂ©sente au contraire le mĂ©rite dâinformer les tiers. Pour les juges dâappel il nây a aucune incompatibilitĂ© entre une telle mention et le processus lĂ©gal dâinscription en compte. Cette mention ne contredit nullement la prĂ©somption de propriĂ©tĂ© rĂ©sultant de lâinscription et conduisant la sociĂ©tĂ© Ă nâadmettre comme actionnaire, jusquâĂ ce quâil en ait Ă©tĂ© autrement dĂ©cidĂ©, que la personne inscrite en compte. Ils poursuivent que la propriĂ©tĂ© des actions rĂ©sultant du contrat translatif et non pas de lâinscription en compte, cette mention marginale a le mĂ©rite dâinformer les tiers consultant le registre du risque Ă©ventuellement encouru au cas oĂč ils envisageraient de se porter sous-acquĂ©reurs des dites actions. JUSTFIN forme un pourvoi devant la Cour de cassation. La Cour casse lâarrĂȘt de la Cour dâappel en jugeant que le but du registre des titres nâa pas pour objet dâinformer les tiers. Aucune mention visant Ă informer les tiers ne devrait donc y figurer. Pour statuer la Cour de cassation sâest fondĂ©e sur les articles L. 228-1 du code de commerce et L. 211-4 du code monĂ©taire et financier qui sont repris ci-aprĂšs. La Cour de cassation estime donc quâil ne doit pas exister de mentions en marge du registre des titres qui tendent Ă informer les tiers dâĂ©ventuelles contestations dâune cession de titres. La Cour de cassation a contrairement Ă la Cour dâappel jugĂ© que lâobjet du registre des titres excluait de telles mentions. Le registre des titres ne peut ĂȘtre assimilĂ© ou comparĂ© Ă un registre dâĂ©tat civil sur lequel des mentions sont inscrites en marge. Les objets de ces registres sont distincts, lâun Ă©tant destinĂ© Ă informer le public, lâautre Ă©tant une simple information interne destinĂ© Ă identifier les propriĂ©taires de valeurs mobiliĂšres. Cette solution peut ĂȘtre approuvĂ©e dans la mesure oĂč la prĂ©sence de mentions en marge compliquerait inutilement le registre des titres alors quâune action en annulation remet en cause la qualitĂ© de propriĂ©taire des titres quâĂ compter de la dĂ©cision qui prononce la nullitĂ© de la cession. La mention uniquement du propriĂ©taire sans faire Ă©tat de la procĂ©dure en cours reflĂšte donc la rĂ©alitĂ© juridique et permet de connaĂźtre le titulaire des droits attachĂ©s aux valeurs mobiliĂšre. Le registre des titres serait bien Ă©videmment modifiĂ© ensuite si une dĂ©cision constatait la nullitĂ© de la cession, le vendeur devenant alors Ă nouveau propriĂ©taire des actions. Textes visĂ©s par La Cour de cassation Article L 228-1 Code de commerce ... Ces valeurs mobiliĂšres, quelle que soit leur forme, doivent ĂȘtre inscrites en compte au nom de leur propriĂ©taire, dans les conditions prĂ©vues par le II de lâarticle 94 de la loi de finances pour 1982 n° 81-1160 du 30 dĂ©cembre 1981. ... Article L211-4 Code monĂ©taire et financier version en vigueur de juin 2004 Ă juin 2007 Les valeurs mobiliĂšres Ă©mises en territoire français et soumises Ă la lĂ©gislation française, quelle que soit leur forme, doivent ĂȘtre inscrites en comptes tenus par lâĂ©metteur ou par un intermĂ©diaire habilitĂ©. Les titres des sociĂ©tĂ©s par actions qui ne sont pas admis aux nĂ©gociations sur un marchĂ© rĂ©glementĂ©, Ă lâexception des actions de sociĂ©tĂ©s dâinvestissement Ă capital variable "SICAV", doivent ĂȘtre inscrits Ă un compte tenu chez lui par lâĂ©metteur au nom du propriĂ©taire des titres. Par dĂ©rogation aux obligations de lâalinĂ©a prĂ©cĂ©dent, lorsque les titres sont admis aux opĂ©rations dâun dĂ©positaire central, ils peuvent ĂȘtre inscrits en compte chez un intermĂ©diaire habilitĂ© si cela est prĂ©vu dans les statuts de la personne morale Ă©mettrice lorsquâil sâagit de titres de capital, ou dans le contrat dâĂ©mission, lorsquâil sâagit dâautres titres. Le dĂ©positaire central est soumis aux obligations prĂ©vues par le chapitre II du titre VI du livre V. Les dispositions ne concernent pas les obligations Ă©mises avant le 3 novembre 1984, amortissables par tirage au sort de numĂ©ros. Elles ne concernent pas non plus les rentes perpĂ©tuelles sur lâEtat, dĂ©tenues sous forme nominative, Ă©mises avant cette date. Les dĂ©tenteurs de valeurs mobiliĂšres, Ă©mises avant la mĂȘme date, ne peuvent exercer les droits attachĂ©s Ă leurs titres que si ceux-ci ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s Ă lâĂ©metteur ou Ă un intermĂ©diaire habilitĂ© en vue de leur inscription en compte. A compter du 3 mai 1988, dans des conditions dĂ©finies par dĂ©cret, les Ă©metteurs doivent procĂ©der Ă la vente des droits correspondant aux valeurs mobiliĂšres non prĂ©sentĂ©es. Le produit de la vente est consignĂ© jusquâĂ restitution Ă©ventuelle aux ayants droit. Dans les sociĂ©tĂ©s mentionnĂ©es au deuxiĂšme alinĂ©a, lorsquâils ne justifient pas avoir effectuĂ© toute diligence pour assurer lâapplication effective des prĂ©sentes dispositions, les gĂ©rants, le prĂ©sident du conseil dâadministration ou du directoire sont pour lâapplication des droits de mutation par dĂ©cĂšs et de lâimpĂŽt de solidaritĂ© sur la fortune prĂ©sumĂ©s, sauf preuve contraire, ĂȘtre les propriĂ©taires des valeurs mobiliĂšres non prĂ©sentĂ©es ou qui nâauraient pas Ă©tĂ© vendues dans les conditions de lâalinĂ©a prĂ©cĂ©dent. Olivier Vibert Mail
DeVictoria Beckham et sa robe XXL à celle que Kate Middleton portait lors de ses fiançailles, toutes ses tenues ont marqué la mode, mais aussi leur époque. Marge Simpson se révÚle en
Les personnes Ă haut potentiel ont un cerveau qui fonctionne Ă plein rĂ©gime, une sensibilitĂ© exacerbĂ©e, et une impression de vivre perpĂ©tuellement en marge. Et si cette diffĂ©rence nourrissait la sociĂ©tĂ© de demain ? PubliĂ© le 17/12/2014 Ă 1116 Temps de lecture 8 min Le cerveau dâun HP est en Ă©bullition permanente. Les IRM effectuĂ©es sur ces personnes confirment cette forte activitĂ©, avec une multitude de connexions neuronales qui se traduisent par une pensĂ©e en arborescence une idĂ©e en entraĂźnant une autre, puis une autre... Alors que chez les non-HP, seule une zone spĂ©cifique du cerveau sâanime par fonction, par exemple celle du langage pour traiter une information. Chez le surdouĂ©, penser, câest vivre. Il nâa pas le choix. Il ne peut arrĂȘter cette pensĂ©e puissante, incessante qui, sans relĂąche, scrute, analyse, intĂšgre, associe, anticipe, imagine, met en perspective⊠Aucune pause. Jamais. Alors, il pense sur tout, tout le temps, intensĂ©ment. Avec tous ses sens en alerte, explique la psychologue et auteur de livres sur le sujet, Jeanne Siaud-Facchin 1. Câest un petit vĂ©lo qui tourne sans cesse dans la tĂȘte. Jâai toujours vĂ©cu Ă cent Ă lâheure, en utilisant ce petit vĂ©lo au maximum, ce qui mâa permis de crĂ©er mon Ă©cole, confirme VĂ©ronique Meunier, 49 ans, qui a rĂ©ussi Ă rĂ©aliser ses rĂȘves malgrĂ© les critiques dont elle a fait lâobjet. Il y a vingt ans, elle a donc créé Les Ateliers de la Chaise Musicale, une Ă©cole de musique bruxelloise, caractĂ©risĂ©e par sa pĂ©dagogie diffĂ©rente, davantage axĂ©e sur des activitĂ©s ludiques et crĂ©atives que sur un apprentissage basĂ© sur la compĂ©tition. LâĂ©cole proposant aussi un Ă©veil musical dĂšs lâĂąge de 7 mois. On me disait quâun bĂ©bĂ© nâen avait rien Ă faire de la musique, que je faisais cela pour lâargent, que câĂ©tait dĂ©lirant. Et moi, jâĂ©tais convaincue quâil sâagissait dâun moyen de renforcer les liens parents-enfants et dâun bĂ©nĂ©fice Ă apporter aux petits. Penser sur le mode WikipĂ©dia Cette arborescence de la pensĂ©e, câest comme WikipĂ©dia, explique encore la directrice de la Chaise Musicale. Je consulte le site pour comprendre un mot ou un Ă©vĂ©nement, comme le krach boursier, et je me retrouve dans le fin fond de lâAustralie dans les annĂ©es 60, sans savoir comment jây suis arrivĂ©e. Ce sont des hyperliens sur tout et câest comme ça dans ma tĂȘte Ă©galement. La comparaison avec la plateforme de cette encyclopĂ©die participative en ligne est Ă©difiante. Les cerveaux des HP tournent non seulement Ă plein rĂ©gime, mais ils crĂ©ent aussi une multitude de liens entre les choses, que dâautres ne perçoivent pas forcĂ©ment. Avec une difficultĂ© qui consiste quelquefois Ă expliquer aux non-HP ce quâils perçoivent comme Ă©vident. CĂŽtĂ© bonus, il sâagit dâun moteur qui leur permet dâĂȘtre extrĂȘmement crĂ©atifs, innovants et de se surpasser. Quel est le bĂ©nĂ©fice de cette diffĂ©rence ? Une capacitĂ© Ă pouvoir travailler plus vite et facilement sur diffĂ©rents sujets Ă la fois. Cela me permet de produire plus au niveau professionnel. Mais je suis aussi trĂšs attentif Ă des dĂ©tails que dâautres ne perçoivent pas forcĂ©ment, avec une capacitĂ© Ă mâĂ©merveiller facilement et un besoin de trouver sans cesse de nouvelles idĂ©es. Jâai tendance Ă un peu charger la barque pour ne pas mâennuyer, explique Serge Ruyssinck, 48 ans, qui cumule son job de rĂ©alisateur Ă la RTBF Ă la gestion dâĂ©vĂ©nements pour la chaĂźne et Ă des prestations pour Eurosport, Ă Paris. Une sensibilitĂ© accrue Il y a quelques annĂ©es, Serge Ruyssinck a poussĂ© la porte dâun centre dâĂ©valuation des personnes Ă haut potentiel, parce quâil se rendait compte de sa mauvaise gestion Ă©motionnelle, particuliĂšrement dans sa vie privĂ©e. GuĂšre Ă©tonnant lâhypersensibilitĂ© est lâune des caractĂ©ristiques de cette diffĂ©rence. Avant, je me laissais submerger par mes Ă©motions. Je nâacceptais pas que les autres soient moins rapides que moi, cela mâirritait lorsquâon ne comprenait pas vite ce que je racontais, confie le rĂ©alisateur, qui estime sâĂȘtre â assagi â en saisissant mieux les diffĂ©rences comportementales et Ă©motionnelles propres aux HP. Aujourdâhui, son sens de lâempathie lui permet dâĂȘtre Ă lâĂ©coute de ses collaborateurs au niveau professionnel, mais aussi dans ses relations amicales. Un atout, selon lui. Mais pour en arriver lĂ , il faut parfois avoir fait du chemin. JâĂ©tais quelquâun de trĂšs empathique, une Ă©ponge Ă Ă©motions, je ressentais la souffrance dâautrui, mĂȘme sâil ne lâexprimait pas, explique de son cĂŽtĂ© VĂ©ronique Meunier, rĂ©vĂ©lĂ©e HP dans la foulĂ©e dâune demande de diagnostic pour son petit garçon. Depuis que jâai pris conscience que cette sensibilitĂ© fait partie des spĂ©cificitĂ©s des HP, jâai rĂ©ussi Ă dĂ©velopper des mĂ©canismes de protection et ça, câest extraordinaire, car je prends moins sur moi, avoue-t-elle. PrĂ©curseurs du monde de demain ? En dehors des politiciens ou artistes en tout genre, que deviennent les HP Ă lâĂąge adulte et quâapportent-ils de diffĂ©rent Ă la sociĂ©tĂ© ? Tout dĂ©pend de lâĂąge de leur diagnostic. Lorsquâils prennent conscience de leur altĂ©ritĂ© cognitive et quâils lâacceptent, ils passent gĂ©nĂ©ralement par une phase de reconstruction de leur personnalitĂ© et rĂ©alisent alors de grandes choses dans leur domaine de prĂ©dilection. La rĂ©vĂ©lation de leur douance joue souvent un rĂŽle de catalyseur identitaire, ce qui leur permet dâavancer et dâentreprendre. Une personne Ă haut potentiel qui assume sa diffĂ©rence va ĂȘtre Ă lâavant-garde de la crĂ©ation, de la recherche, de lâinnovation et des idĂ©es. Pour ĂȘtre crĂ©atif, donc ne pas refaire systĂ©matiquement tout ce que les autres font, il faut ĂȘtre un peu rebelle et avoir un sens critique fort dĂ©veloppĂ©, ne pas croire tout ce que lâon nous dit. Le monde avance grĂące Ă ces personnes aux idĂ©es hors du commun, qui voient des problĂšmes lĂ oĂč les autres nâen voient pas et qui imaginent des solutions. Les HP sont des gens qui veulent faire avancer le monde ou, au minimum, apporter leur pierre Ă lâĂ©difice, y compris dans les domaines les plus anonymes. Mais ne nous cachons pas il y a des â nids Ă HP â, notamment dans les milieux artistiques et mĂ©diatiques. La plupart des gens connus le sont, explique Thierry Biren. QI Ă©levĂ© et HP, quelle diffĂ©rence ? Les HP sont-ils des surdouĂ©s ? Ont-ils tous un QI plus Ă©levĂ© que la moyenne ? Selon le coach de lâassociation Douance, toutes les personnes dont le QI dĂ©passe le score de 128 sont HP. Mais ce ne serait pas la caractĂ©ristique la plus importante Ă prendre en considĂ©ration, car ce test dâintelligence trĂšs classique a Ă©tĂ© créé il y a un siĂšcle pour servir de rĂ©fĂ©rence en la matiĂšre. Il peut sâavĂ©rer rĂ©ducteur et finalement laisser passer des HP entre les mailles du filet normatif. Une personne qui aurait 125 de QI sera par exemple exclue du diagnostic classique, alors que ces quelques points de diffĂ©rence ont quelque chose dâartificiel, puisquâil sâagit dâune Ă©chelle Ă©tablie au siĂšcle dernier !, explique le coach. Cela ne signifie pas que cette personne nâest pas HP. Câest pourquoi je prĂ©fĂšre utiliser les tests qualitatifs pour Ă©tablir mon diagnostic. Lâimage que lâon se fait du surdouĂ© Ă lunettes qui rĂ©ussit ses Ă©tudes haut la main ne correspondrait finalement quâĂ un tiers des HP. Ce sont gĂ©nĂ©ralement ceux qui sollicitent davantage leur cerveau gauche, axĂ© sur le langage, le raisonnement et lâanalyse, alors que le cerveau droit que deux tiers des HP sollicitent en premier est associĂ© aux Ă©motions, Ă lâintuition et Ă la crĂ©ativitĂ©. La personne ĂŒber-intelligente et efficace serait, en revanche, celle qui mobilise autant son hĂ©misphĂšre droit que le gauche avec, dans un premier temps, le dĂ©bridement de la crĂ©ativitĂ© qui sâenclenche, puis dans un second temps, la capacitĂ© dâexĂ©cuter point par point quâelle a imaginĂ©. Câest pour cela quâil y a des juristes au Parlement qui font passer les propositions de lois imaginĂ©es par des politiciens dix ans auparavant !, commente Thierry Biren. Dans la pratique, la plupart des femmes et hommes politiques sont HP, dâoĂč les dĂ©bats houleux qui les opposent, car ils ont forcĂ©ment des idĂ©es diffĂ©rentes quâils veulent dĂ©fendre. Par rapport Ă cette guĂ©guerre sur la place Ă accorder aux tests de QI, la psychologue Jeanne Siaud-Facchin prĂ©cise que lâon confond souvent lâintelligence et la performance, les compĂ©tences et la rĂ©ussite, ainsi que le potentiel et lâefficacitĂ© intellectuelle. Alors que selon elle, ĂȘtre HP Ă©quivaut avant tout Ă un comportement psychoaffectif particulier et Ă une intelligence diffĂ©rente des autres. La vie en dĂ©calĂ© Beaucoup de HP vous le diront ils se sont toujours sentis en dĂ©calage par rapport aux autres, ce qui nâest pas forcĂ©ment facile Ă vivre. Du coup, certains ont dĂ©veloppĂ© un â faux-self â, câest-Ă -dire une adaptation de leur identitĂ© profonde pour se fondre dans la masse. Un effet camĂ©lĂ©on, inhibiteur de leur douance et souvent mal vĂ©cu⊠JâĂ©tais en dĂ©calage permanent avec tout le monde et la sociĂ©tĂ©. Pour moi, haut potentiel rimait avec hautement perturbĂ©e ! Une impression dâĂȘtre â trop â dans tout et que les choses nâĂ©taient jamais simples avec moi. Jâavais la volontĂ© de ne pas rentrer dans le rang, de ne pas rester prof dans le secondaire ou Ă lâacadĂ©mie, de ne pas obĂ©ir Ă des programmes qui ne me plaisaient pas, de pouvoir les crĂ©er moi-mĂȘme. Je nâĂ©tais pas consciente que je faisais cela parce que suis HP, mais je savais que je voulais faire les choses autrement, explique VĂ©ronique Meunier. Des annĂ©es plus tard, son Ă©cole ne dĂ©semplit pas. Elle avait vu juste ! Et comme un zeste dâutopie ne fait jamais de mal, on peut se demander si le monde actuel ne serait pas en train de fonctionner un peu plus quâauparavant selon des caractĂ©ristiques propres Ă lâhĂ©misphĂšre droit de notre cerveau, qui se traduisent actuellement par une envie croissante de changement sociĂ©tal, une dissĂ©mination de pratiques faisant appel Ă lâintelligence collective et Ă une dĂ©brouille crĂ©ative ? Certainement !, atteste Thierry Biren. Jâirais mĂȘme plus loin en rappelant que nous vivons dans un monde de plus en plus visuel, grĂące aux nouveaux mĂ©dias. On fait donc aujourdâhui davantage appel Ă des parties de notre intelligence que nous possĂ©dions dĂ©jĂ , mais qui nâĂ©taient pas autant sollicitĂ©es auparavant. Seul petit bĂ©mol cette Ă©volution nâest pas assez rapide pour ceux qui doivent encore sâadapter Ă un monde dont la logique de fonctionnement reste malgrĂ© tout celle de lâhĂ©misphĂšre gauche, de lâorganisation et de la rationalitĂ© efficace⊠Une question de temps ? 1 Auteure de plusieurs livres sur la douance, dont â Trop intelligent pour ĂȘtre heureux ? Lâadulte surdouĂ© â, Ă©d. Odile Jacob, 2012, 320 p., 23,20 âŹ. Le fil info La Une Tous Voir tout le Fil info Allez au-delĂ de l'actualitĂ© DĂ©couvrez tous les changements DĂ©couvrir Ă la Une Entretien Caroline DĂ©sir LâĂ©cole aujourdâhui câest bien plus quâune histoire dâenfants rois» Par Eric Burgraff et Charlotte Hutin Guerre en Ukraine Zelensky rĂ©clame la venue de lâAIEA Ă la centrale de Zaporijjia Une camionnette fonce sur une terrasse Ă Bruxelles un dĂ©sastre frĂŽlĂ© de quelques centimĂštres Par Arthur Sente et Louis Colart Europa League lâUnion Saint-Gilloise lancera sa campagne Ă Berlin le 8 septembre Energie la taxation des surprofits toujours dans les limbes Par Jean-François Munster Pessimistes, cinq banques abaissent leurs prĂ©visions de croissance pour la Belgique
Lartiste par son statut particulier dans la sociĂ©tĂ©, son gĂ©nie, son pouvoir crĂ©atif et dâautre part son statut professionnel incertain qui lâoblige Ă vivre de commande, dâĂȘtre protĂ©gĂ© par un mĂ©cĂšne peut le mettre en marge de la sociĂ©tĂ© et du quotidien. Aussi, ce statut, lâartiste ne lâa pas choisi, câest la sociĂ©tĂ© qui lâa obligĂ© Ă rester en marge. Il ne faut
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