Voltaireet Jacques Sternberg font valoir les travers de leur sociĂ©tĂ©, par le biais de personnage fictif. Il faut aussi prendre en compte l’idĂ©e que nous sommes un Autre pour l'Autre, et que par consĂ©quent, on n’est jamais aussi objectif Ă  propos de soi qu'Ă  propos d'une personne Ă©trangĂšre.
Dans une des plus agrĂ©ables rues de Dijon, et dans une magnifique maison Ă  colombages rouge, le restaurant le petit roi de la Lune. La premiĂšre question est de savoir pourquoi ce nom lĂ . Puis quand on cherche encore aprĂšs une demi heure, on rentre dans le cuisine recherchĂ©e et raffinĂ©e, une dĂ©coration originale, un service impeccable, ce restaurant laisse un bon souvenir pour une trentaine d'euros par personne entrĂ©e-plat, ou plat-dessert ; pas de menus le soir.De mon point de vue, le camembert frit, gelĂ©e de mĂ»re est une merveille, et le ris de veau crĂšme safranĂ©e est trĂšs bon Ă©galement. 17Ilest encore plus remarquable qu’il introduise Ă©galement le rire et le fou dans la Et le plus instructif de ces personnages comiques est Yorick, le fou du roi. Le plus cĂ©lĂšbre de tous les fous shakespeariens se trouve dans une tragĂ©die, oĂč il n’est prĂ©sent que par son crĂąne. (J’imagine le moment oĂč un agent annoncerait Ă  un jeune acteur : « Je t’ai trouvĂ© un rĂŽle, tu Les pays celtiques regroupent l’Écosse, l’Irlande, l’Île de Man, le Pays de Galles, les Cornouailles et la Bretagne. Des pays riches en lĂ©gendes et mythes divers, dont l’histoire se mĂ©lange parfois avec des rĂ©cits fantastiques passionnants
 1. Le leprechaun Irlande Petit personnage barbu et vĂȘtu de vert avec un chapeau, le leprechaun, ou farfadet, est un fĂ©tichiste des chaussures, qu’il fabrique toute l’annĂ©e. Un boulot qui lui permet visiblement de ramasser un max de fric puisqu’il cache un chaudron plein de piĂšces d’or au pied d’un arc-en-ciel. ParticuliĂšrement insaisissable, le leprechaun peut nĂ©anmoins se faire capturer. Enfin il paraĂźt. Quoi qu’il en soit, si on le chope, il a pour obligation d’exaucer 3 vƓux en Ă©change de sa libĂ©ration. Un personnage au cƓur d’un musĂ©e Ă  Dublin, qui est apparu Ă  plusieurs reprises au cinĂ©ma. Notamment dans la saga horrifique Leprechaun, avec Warwick Davis. C’est dans la premier volet que Jennifer Aniston a fait ses dĂ©buts. 2. Le Roi Arthur Pays-de-Galles Si les origines du Roi Arthur dĂ©pendent grandement des pays et des rĂ©gions, il fut mentionnĂ© pour la premiĂšre fois dans la littĂ©rature galloise. Sa lĂ©gende fut par la suite agrĂ©mentĂ©e. Notamment par l’écrivain français ChrĂ©tien de Troyes, qui y associa Lancelot du lac et le Saint Graal. Arthur qui est impliquĂ© dans des rĂ©cits d’aventure plus ou moins fantastiques ayant trĂšs largement inspirĂ© le cinĂ©ma ou la tĂ©lĂ©vision, d’Excalibur de John Boorman Ă  la sĂ©rie Kaamelott, en passant par SacrĂ© Graal !, des Monty Python. On raconte par ailleurs que le Roi Arthur est amenĂ© Ă  revenir sur terre si le monde a vraiment besoin de lui. 3. La banshee Irlande Magicienne et messagĂšre de la mort, la banshee apparaissait souvent Ă  la veille de grandes batailles. La banshee qui lavait du linge dans un cours d’eau ou un lac ou qui se dĂ©voilait aux infortunĂ©s en pleurant ou mĂȘme en criant, suivant les pays. Pas grand chose Ă  voir avec la sĂ©rie TV donc. 4. La forĂȘt de BrocĂ©liande France Connue dans le monde entier, cette forĂȘt bretonne a gagnĂ© sa popularitĂ© grĂące Ă  Merlin l’Enchanteur. C’est ici que cette figure lĂ©gendaire de la littĂ©rature arthurienne aimait venir se poser et c’est encore ici qu’il rencontra Viviane, dont il tombe amoureux. Cette derniĂšre qui utilisa l’enseignement de Merlin pour l’enfermer dans les bois afin qu’il reste avec elle Ă  tout jamais. À BrocĂ©liande oĂč plusieurs sites sont magiques, Ă  l’image du fameux tombeau de Merlin. 5. Le Val sans retour France Une vallĂ©e magique adorĂ©e par les fĂ©es qui se planquaient au fond de l’étang pour ne sortir que la nuit. Un jour, l’une de ces fĂ©es tomba amoureuse d’un chevalier. Une histoire d’amour Ă  l’origine d’une guerre violente qui fit couler un sang responsable de la couleur rouge de la forĂȘt. Une forĂȘt dans laquelle on trouve l’Arbre d’Or, qu’un artiste a peint de la sorte aprĂšs l’incendie de 1990. 6. La lĂ©gende d'Andreas Pays de Galles Andreas
 tel est le nom du diable au Pays de Galles. Le dĂ©mon qui un jour, en essayant d’échapper Ă  un vicaire, laissa son empreinte sur une tombe du cimetiĂšre de l’église de Llanarth. La brume que l’on peut voir au sommet du Cwm Idwal proviendrait d’ailleurs de sa cuisine. La cuisine du diable. Andreas auquel on doit, toujours selon la lĂ©gende, le pont qui traverse la riviĂšre de Lune. Pont construit pour aider une femme Ă  traverser en Ă©change de l’ñme de la premiĂšre personne qui le franchirait. 7. La chaise maudite du Cadair Idris Pays de Galles Une montagne sur laquelle s’asseyait jadis un gĂ©ant du nom d’Idris. Depuis, gravir son sommet pour venir s’y reposer et ainsi faire comme le gĂ©ant, pourrait soit vous transformer en vieil homme complĂštement timbrĂ© ou en poĂšte exceptionnel. Quitte ou double ! On raconte aussi que c’est lĂ  qu’était le royaume du Roi Arthur. 8. Nessie, le monstre du Loch Ness Écosse C’est l’une des plus cĂ©lĂšbres lĂ©gendes d’Écosse, voire du monde. Si cĂ©lĂšbre qu’on continue aujourd’hui Ă  sonder les eaux sombres du Loch Ness pour y dĂ©nicher le dinosaure qui y vivrait. Une lĂ©gende dont les origines pourraient remonter Ă  une Ă©poque reculĂ©e oĂč les loch Ă©taient censĂ©s abriter des dragons dont le rĂŽle consistait Ă  garder des trĂ©sors. On pensait mĂȘme que se baigner dans ces lacs reprĂ©sentait un rĂ©el risque de se voir emportĂ© dans les profondeurs. Nessie pour sa part, est vĂ©ritablement devenu populaire Ă  partir du dĂ©but des annĂ©es 30 suite Ă  une Ă©tonnante succession de tĂ©moignages. 9. Le dragon du Pays de Galles Pays de Galles PrĂ©sent sur le drapeau du pays, le dragon rouge du Pays de Galles ne fut pas choisi par hasard comme emblĂšme. Un drapeau renvoyant Ă  une lĂ©gende axĂ©e sur l’affrontement sanglant entre deux dragons le dragon rouge des Gallois et le dragon blanc des Anglais. Combat que remporta le dragon rouge. On le retrouve Ă©galement dans la devise Le Dragon Rouge donne de l’élan. » 10. Le chĂąteau de Blarney et la Pierre d'Ă©loquence Irlande Un chĂąteau du XIe siĂšcle dans lequel, juste au sommet, on peut trouver la Pierre d’éloquence. L’embrasser la tĂȘte Ă  l’envers donnerait le pouvoir d’éloquence plus probablement un bon vieil herpĂšs, soit l’un des super-pouvoirs les plus nazes du monde. Une pierre aux origines lointaines et diverses, offerte par le roi Robert the Bruce Ă  Cormac McCarthy.

Limage d'Amon Ă  la Chapelle Blanche [The image of Amun in the 'Chapelle Blanche'] By Francisco L. Borrego Gallardo LE DIEU MIN AU MOYEN EMPIRE : DIEU MONARCHIQUE, DIEU DE L'ÉLITE Actes du colloque « Le sacrĂ© dans tous ses Ă©tats » organisĂ© par l'AEPOA le 21-22 avril 2016 Ă  l'UQAM, 2018, p. 20-31

ESSAIS SYMBOLIQUES Titres des Essais Variations sur le tronc de la Veuve, Variations sur l'OpacitĂ©, Variations sur le coq et la chouette, la lettre G, Essaimage et Fleur de l'Ăąge,le Tire-Bouchon,QI maçonnique, l'Habitude Ă©crit Ă  la Tradition, Tais-toi et taille!, GĂąteau d'apprenti,la Maçonnite, Sous le PavĂ© la Plage, Au clair de la Lune, MĂ©thode ASSIMIL, Maçonnerie sans CĂ©dille, Cours du Soir, Le Sage ne rit qu'en tremblant, Agapes Auteur Julio Rire et initiation
 le rire rituel C’est d’un souffle, d’un rire, que sur les rives du Nil le dieu BĂšs, gnome hideux, crĂ©a le monde. Ce souffle, ce rire, en l’assimilant au pet et au rot, le Gardien des Livres du Nom de la Rose redoutait qu’il ne s’arrogeĂąt le droit, rĂ©servĂ© Ă  l’esprit, de souffler lĂ  oĂč il veut
 Le rire des Dieux pas plus que leur plaisir, ne semblent donc ĂȘtre du goĂ»t de leurs prĂȘtres ! Le plaisir des Dieux
 Dans un chƓur paillard, lorsque la grivoiserie et l’indĂ©cence sont sublimĂ©es par la voix humaine, qui n’a jamais ressenti cet Ă©lan Ă©mancipateur que provoque alors le chant sacrilĂšge ? SacrilĂšge
 c’est par le rire que nous entrons dans le domaine du sacrĂ©, ou du moins Ă  la marge du sacrĂ©, lĂ  oĂč l’Homme trouble l’ordre divin. A la marge du sacrĂ©, Momus, fils de la nuit, dieu de la raillerie et des bons mots, que ses collĂšgues prĂ©cipitĂšrent sur la terre parce que sa sagesse importune, sa maniĂšre de tourner en ridicule les hommes et les dieux, troublait l’ordre divin. Depuis, dit-on, les dieux rient beaucoup plus librement grĂące aux bouffonneries du fameux Priape, ce dieu en bois de figuier dont je vous laisse imaginer les gauloiseries
 mais grĂące aussi Ă  TubalcaĂŻn, le maĂźtre du feu et des forges, HĂ©phaĂŻstos / mythologie grecque celui-lĂ  mĂȘme qui nous laisse passer ici, nous, les fils de la LumiĂšre, mais dont vous ignoriez sans doute qu’il Ă©tait aussi le bouffon attitrĂ© des festins divins. Sa boiterie, ses plaisanteries, ses bĂȘtises c’est HomĂšre qui le dit faisaient pouffer sous la table
 c’est lui, TubalcaĂŻn, qui, surprenant son Ă©pouse Aphrodite au lit avec son amant ArĂšs, entoura le lit de fils invisibles qui retinrent prisonniers les amants jusqu’à ce que les dieux de l’Olympe, conviĂ©s au spectacle, Ă©clatent d’un rire inextinguible »  Les dieux rient tandis qu’en bas, Momus, l’exilĂ©, pauvre bouffon, son masque d’une main et sa marotte de l’autre, quĂȘte l’hospitalitĂ© des mortels. Momus apparaĂźt en Provence vers le XVĂšme siĂšcle dans les jeux de la FĂȘte-Dieu, oĂč il avait le droit, avant que la noblesse et le clergĂ© s’en plaignent et le rejettent du cortĂšge officiel au XIXĂšme siĂšcle, de dire aux uns et aux autres, en couplets rimĂ©s, leurs quatre vĂ©ritĂ©s. C’est lui qui prĂ©cĂ©dait Ă©galement la procession qui conduisait le condamnĂ© Ă  l’échafaud. Momus, c’est le fou qui se substitue au roi chaque fois que celui-ci se ressource par une mort rituelle dont il renaĂźt en chassant le fou. De retrouver son trĂŽne et s’ĂȘtre jouĂ© de la mort, le roi, de joie, rit alors aux Ă©clats. Symboliquement, le rire royal marque l’accession du Roi Ă  l’éternitĂ© qu’il a obtenue par le jeu de la mort initiatique. En quoi consiste d’ailleurs notre Art Royal » sinon Ă  nous initier Ă  ce jeu royal, Ă  nous faire pratiquer le jeu, Ă  nous mettre en jeu
 Dans le langage des oiseaux nous faire pratiquer le JE, nous mettre en JE
 Pour qui comprend l’Art Royal, nos jeux Ă©sotĂ©riques, les jeux du JE n’ont donc rien d’anodin. JE suis roi pour rire, JE suis gendarme ou voleur pour rire, JE suis Grand Élu Kadosh de la voĂ»te sublime pour rire, JE meurs pour de rire »  Ainsi la mort initiatique, mort illusoire pour de rire », est le jeu par lequel l’initiĂ© se joue du temps et des contingences matĂ©rielles pour accĂ©der Ă  une expĂ©rience supĂ©rieure de la vie, celle de l’esprit, celle qui prĂ©vaut en loge, la seule qui devrait y prĂ©valoir si les maçons sĂ©rieux que nous sommes n’y introduisaient parfois de pesantes raisons de paraĂźtre sĂ©rieux. Le rire nous met Ă  distance des choses, comme nous y mettent les rituels maçonniques. Un homme heureux rit ; un maçon heureux ne rirait-il pas ? Et quand bien mĂȘme mourrait-il de rire ?
 mĂȘme pas mal ! Dans le jeu de la vie, le rire n’est-il pas notre meilleur atout ? Il est l’As ! Et quand on connait l’argot amĂ©ricain ass, on comprend pourquoi il se la pĂšte ! Pardonnez-moi ce calembour qui m’amĂšne, par les voies naturelles, au capot – qui signifie faire baiser le cul »- et au rituel de la Fanny par lequel le joueur qui n’a marquĂ© aucun point est engagĂ© Ă  retrouver la force de vaincre en se ressourçant symboliquement dans la matrice, la mĂšre divine
 la lune. Comme l’As, le Fou, le Joker de Joke, blague en Anglais, est au-dessus de toutes les cartes du jeu. La blague au-dessus de tout ! Et dans la blague, qu’est-ce qui provoque le rire ?
 La chute ! Or la chute, dans les traditions thĂ©ologiques, est directement liĂ©e Ă  la RĂ©vĂ©lation, Ă  la Connaissance, Ă  la prise de conscience. On sait comment l’Homme a dĂ©chu. Et le rire jailli de sa chair qui a failli reprĂ©sente sa part du diable. PrĂ©cipitĂ© du Paradis vers la terre l’Homme s’est retrouvĂ© enfermĂ© dans un corps physique et mortel
 et quand on sait que les dieux nous ont fait Ă  leur image, n’y a-t-il pas, Ă  nous bien regarder, de quoi rire des Dieux ? À nous bien regarder, quelle image dĂ©couvrons-nous de nous lors de l’épreuve du miroir ? Nous dĂ©couvrons l’envers de celui que nous imaginions ĂȘtre
 Comme le Roi Dagobert, nous nous dĂ©couvrons la culotte Ă  l’envers. A faire pleurer de rire, non ? Selon des rites millĂ©naires, la culotte Ă  l’envers du roi serait le signe de sa qualitĂ© initiatique. L’envers Ă©nigmatique des choses n’est en effet accessible qu’à l’initiĂ©. Or l’envers prĂȘte Ă  rire ! C’est pourquoi je profite de cette planche pour proposer qu’à l’instant prĂ©cis oĂč le nouvel initiĂ© maçon se dĂ©couvre dans le miroir, on le frappe d’un immense Ă©clat de rire inextinguible ! Quoi ? L’initiation, une farce ? D’une certaine maniĂšre, oui ! Car j’y vois, comme dans toute farce théùtrale -et je prĂ©tends que nos rites participent de l’art théùtral- j’y vois la manifestation de la part diabolique de l’Homme en rĂ©plique aux mystĂšres divins avec lesquels on serait tentĂ© de confondre nos rites laĂŻques. Prendre les choses Ă  l’envers, prendre le contre-pied du bras sĂ©culier des dieux, le contre-pied des hiĂ©rarchies, des discours convenus, des prĂ©jugĂ©s, des dogmes et des superstitions, permet de s’élever au-dessus du commun des profanes. Tel est d’ailleurs le rĂŽle emblĂ©matique du Carnaval qui abolit un moment l’ordre du monde. Carnaval, de carne levare enlever la viande », ou selon une autre Ă©tymologie caro levare » adieu la chair !
 Ça parle, non ? Ainsi, en nous faisant passer du profane Ă  un monde supra-humain sans espace ni temps, la transgression carnavalesque et nos rites maçonniques ont quelque chose de similaire. Certes on ne pratique pas sur nos colonnes le baise-cul consacrĂ© Ă  Fanny, mais pourtant la lune est bien lĂ  tout prĂšs du VĂ©nĂ©rable, la mĂšre lune, la mĂšre divine, la vieille qui rit cachĂ©e sous le voile pudique de nos mystĂšres. Je pourrais vous parler encore longtemps de tous les rires qui ont Ă©clatĂ© au cours des temps mythiques, rires qui traduisent chaque fois un basculement, un Ă©cart, une gradation, une mĂ©tamorphose, un passage, autant de transformations brutales qui caractĂ©risent une initiation le rire de Zeus se rĂ©jouissant du malheur qu’apporte PromĂ©thĂ©e aux hommes en leur donnant le feu ; le rire homĂ©rique du cyclope ivre dĂ©couvrant sa vĂ©ritĂ© par l’aveuglement ; le rire moqueur de Cham surprenant la nuditĂ© de son pĂšre NoĂ© en Ă©tat d’ivresse ; le rire de Sarah apprenant de Dieu qu’elle sera mĂšre malgrĂ© son grand Ăąge ; le rire de son fils Issac -celui qui rit- que Dieu demande Ă  Abraham en sacrifice pour preuve de sa loyautĂ©, et qui finalement lui annonce c’était une blague ! » ; le rire de Satan face aux efforts de l’Eglise pour l’éradiquer ; le rire de Dionysos et des bacchanales ; le rire de Zoroastre au moment oĂč il dĂ©couvre la LumiĂšre en sortant du ventre de sa mĂšre ; le rire de Bouddha qui a compris la dĂ©rision du monde ; le rire des fous
 et tous les fous-rires de nos luttes Ă©piques, les frĂšres heurtant les frĂšres, tous les mots Ă©pelĂ©s, les folles fariboles, les maillets, les ciseaux, les boules et les symboles, et ton rire, Ô KlĂ©ber ! Je m’égare
 quoi que le rire soit le socle sur lequel l’auteur des ChĂątiments aurait Ă©difiĂ© le triptyque qui constitue la poĂ©sie romantique le drame, le vers et le grotesque. Et comme l’a vĂ©cu Rabelais Ă  ses dĂ©pends, il n’y a pas de paix possible entre le romancier et les agĂ©lastes, ceux qui ne rient pas, qui n’ont jamais entendu le rire des dieux, qui ne se reconnaissent jamais dans le miroir. Pour terminer, il me faut symboliquement Ă©voquer le principe de rythmique ternaire des mĂ©canismes du rire
 Je donne un exemple Un dignitaire monte Ă  l’orient, il tient son attachĂ©-case d’une main et simule la mise Ă  l’ordre de l’autre main ça surprend ; un second le suit qui tient son attachĂ©-case d’une main et simule la mise Ă  l’ordre de l’autre main ça surprend un peu plus ; mais lorsqu’apparaĂźt un troisiĂšme dignitaire qui tient son attachĂ©-case d’une main et simule la mise Ă  l’ordre de l’autre main, alors l’initiĂ© Ă©clate de rire ! Un dernier exemple de ce mĂ©canisme ternaire ? Comment faire pour trouver une loge orthodoxe, pleine d’esprit, ouverte aux sƓurs ?
 Il faut ĂȘtre affiliĂ© dans 3 loges. J’ai ri
 J’ai dit.
\n \n\n \n\nle roi du rire est dans la lune

LaLune Et Le Serpent Diane De Poitiers Et Catherine De Medicis, Deux Rivales Dans Le Coeur Du Roi de Princesse Michael De Kent à prix bas sur Rakuten En utilisant Rakuten, vous acceptez l'utilisation des cookies permettant de vous proposer des contenus personnalisés et de réaliser des statistiques.

lundi 14 mai 2007 Le Pays du fou rire Le Monde des esprits, de l'imagination de l'homme, resté caché depuis si longtemps, fait une incursion dans le Monde réel sous la poussée de Satan. V'là que notre diable est mécontent de la tournure que prennent les pensées humaines. Les hommes imaginent tout et n'importe quoi, et plongent son monde dans un chaos absurde. Un vrai plaisir. Publié par paroles à 0615 Aucun commentaire Enregistrer un commentaire Article plus récent Article plus ancien Accueil Inscription à Publier les commentaires Atom

Leroi du rire est dans la lune Il est venu se prĂ©senter Avec un beau chapeau Ă  plumes Et des habits tout rapiĂ©cĂ©s . Qui met son manteau Toujours Ă  l’envers Et son vieux chapeau Toujours de travers Ses yeux de limace Qui dorment et qui bougent Et plein de grimaces autour d’un nez rouge ? C’est le clown ! . Refrain . Qui fait du vĂ©lo Avec un balai

DĂ©butPage prĂ©cedentePage suivanteFin Le 02 octobre 2021 Ă  143159 Le 02 octobre 2021 Ă  142950 Le 02 octobre 2021 Ă  142633 Le 02 octobre 2021 Ă  142354 Le 02 octobre 2021 Ă  142127 Le 02 octobre 2021 Ă  141842 -0avion3tours a Ă©crit Le 02 octobre 2021 Ă  141640 Le 02 octobre 2021 Ă  141544 -0avion3tours a Ă©crit RĂ©sumĂ© des arguments des Golems - les complotistes sont des descos - ouai mais sinon ça aurait fuiter - tg sale complotisteVous aussi vous avez remarquĂ© ? Ils sortent jamais d'arguments scientifiques Normal les complotix n'en sortent pas, ça se rĂ©sume Ă  dire que c'est pas possible car ils comprennent pas pourquoi, ou alors boucler sur les ceintures de Van allen RĂ©pond Ă  ça alors Comment est-ce possible que Saturn V fasse tonnes, alors que la photo de l'op nous montre un vaisseau en carton et alu qui fait probablement Ă  peine 200 kilos ?2 829 tonnes de carburant Pour ça qu'on envoie pas des fusĂ©es sur la lune tout les 26 du mois, ça coute horriblement cher, fin c'est de la physique de baseD'accord, donc le carburant du vaisseau de 1969 pour repartir sur Terre, il est oĂč ? Vous vous empĂȘtrez dans des explications qui vont vous faire douter. Il est donc plus simple d'utiliser l'argument du mĂ©pris ce que font 90% des Golems, ils argumentent pas, ils mĂ©prisentRentrer dans les arguments scientifiques, c'est dĂ©jĂ  mettre le pas dans la vĂ©ritĂ©, une vĂ©ritĂ© dĂ©rangeante... Tiens je te laisse chercher. Oh tiens un croquis complĂ©tement bidonnĂ© fait probablement par un graphiste ! Tu mets ou l'essence du coup ? Dans le "rĂ©servoir de carburant" minuscule susmentionnĂ© ? Le bordel a mĂȘme pas une capacitĂ© de 100 litres T'es con ou quoi c'est juste pour retourner en orbite et s'amarrer et comme dit vdd pas d'atmosphĂšre ... mais pk je feed. retourner en orbite et s'amarrer mĂȘme ma gameboy serait capable de le faire nofake Le 02 octobre 2021 Ă  142931 Armstrong qui refuse de jurer sur la Bible qu'il est allĂ© sur la Lune, une explication ? Je refuserais aussi. C'est une victoire de la science et toi tu veux que le mec se soumette Ă  un rituel religieux pour que les gens le crois? Ya d'autres vidĂ©os, y'a un qui allait le faire jusqu'Ă  ce que le mec imbuvable qui lui demande l'insulte de traitre les mecs sont millitaires de base donc Ă©videmment il l'envoi se faire paĂźtre... Et puis mĂȘme Il suffirait qu'un l'ai fait pour que tu dise "ah bah c'est bon on est bien allĂ© sur la lune "....tu parle...tu serais la en train de dire "gneugneu cest pas un argument!" Et tu aurais raison! [143310] Le 02 octobre 2021 Ă  142750 Nazespin_ a Ă©crit Le 02 octobre 2021 Ă  142542 ce serait comme dire que pour la premiĂšre ascension de l'Everest, l'homme aurait emportĂ© une moto sur son dos pour faire 2/3 tours au sommet. non pour une premiĂšre fois sur la lune on a aussi dĂ©cidĂ© d'emporter un rover de plusieurs centaines de kilo pour pas fatiguer les petits pieds des astronautes tout ça dans un environnement inconnu qui plus est Le rover faisait pas partie de la premiere mission et faisait 34 kilos sur la Lune "masse Ă  vide de 210 kg pour une longueur de 3 m" le poids sur la lune n'a pas d'importance, ce qui compte c'est le dĂ©collage de la Terre et la phase de dĂ©cĂ©lĂ©ration a l'alunissage, l'incohĂ©rence de l'emport d'une tel charge inutile rĂ©vĂšle la supercherie UtilisĂ© lors d'Apollo 15, 16, et 17, une fois que l'on s'est rendu compte que marcher pendant 1 petit km autour du LEM n'Ă©tait pas suffisant pour espĂ©rer faire des dĂ©couvertesDrbr Message Ă©ditĂ© le 02 octobre 2021 Ă  143553 par BoraDora Les photos. J'suis mort bordel. + C'est gros + ca passe Le 02 octobre 2021 Ă  141816 Et le silence de l'URSS s'explique par le fait que la propagande avait tellement bien achetĂ© l'opinion occidentale que tenter de la dĂ©noncer aurait Ă©tĂ© plus contreproductif qu'autre chose, c'Ă©tait dĂ©jĂ  jouĂ© Mais Ă©videmment que les cadres du parti communiste n'Ă©taient pas dupes et tous savaient que l'homme n'avait jamais marchĂ© sur la Lune C'est un mensonge auquel on fait semblant de croire pour le bien de l'Ă©quilibre des relations internationales, un peu comme pour la version officielle du 11 septembre, entre autre Le 02 octobre 2021 Ă  143524 Le 02 octobre 2021 Ă  142931 Armstrong qui refuse de jurer sur la Bible qu'il est allĂ© sur la Lune, une explication ? Je refuserais aussi. C'est une victoire de la science et toi tu veux que le mec se soumette Ă  un rituel religieux pour que les gens le crois? Ya d'autres vidĂ©os, y'a un qui allait le faire jusqu'Ă  ce que le mec imbuvable qui lui demande l'insulte de traitre les mecs sont millitaires de base donc Ă©videmment il l'envoi se faire paĂźtre... Et puis mĂȘme Il suffirait qu'un l'ai fait pour que tu dise "ah bah c'est bon on est bien allĂ© sur la lune "....tu parle...tu serais la en train de dire "gneugneu cest pas un argument!" Et tu aurais raison!Un tel dĂ©veloppement pour du vent, c'est simplement ta vision des choses Chaud [143618] Le 02 octobre 2021 Ă  143524 Le 02 octobre 2021 Ă  142931 Armstrong qui refuse de jurer sur la Bible qu'il est allĂ© sur la Lune, une explication ? Je refuserais aussi. C'est une victoire de la science et toi tu veux que le mec se soumette Ă  un rituel religieux pour que les gens le crois? Ya d'autres vidĂ©os, y'a un qui allait le faire jusqu'Ă  ce que le mec imbuvable qui lui demande l'insulte de traitre les mecs sont millitaires de base donc Ă©videmment il l'envoi se faire paĂźtre... Et puis mĂȘme Il suffirait qu'un l'ai fait pour que tu dise "ah bah c'est bon on est bien allĂ© sur la lune "....tu parle...tu serais la en train de dire "gneugneu cest pas un argument!" Et tu aurais raison!Un tel dĂ©veloppement pour du vent, c'est simplement ta vision des choses Chaud Donc si Armstrong avait jurĂ© tu croirait dur comme fer Ă  l'homme sur la Lune ? AhiDrbr Je vois que les adeptes d'astronogeek ne repondent pas sur ses grandes etudes de scientifique lunaire License hygiene securitĂ© environement Le 02 octobre 2021 Ă  143733 [143618] Le 02 octobre 2021 Ă  143524 Le 02 octobre 2021 Ă  142931 Armstrong qui refuse de jurer sur la Bible qu'il est allĂ© sur la Lune, une explication ? Je refuserais aussi. C'est une victoire de la science et toi tu veux que le mec se soumette Ă  un rituel religieux pour que les gens le crois? Ya d'autres vidĂ©os, y'a un qui allait le faire jusqu'Ă  ce que le mec imbuvable qui lui demande l'insulte de traitre les mecs sont millitaires de base donc Ă©videmment il l'envoi se faire paĂźtre... Et puis mĂȘme Il suffirait qu'un l'ai fait pour que tu dise "ah bah c'est bon on est bien allĂ© sur la lune "....tu parle...tu serais la en train de dire "gneugneu cest pas un argument!" Et tu aurais raison!Un tel dĂ©veloppement pour du vent, c'est simplement ta vision des choses Chaud Donc si Armstrong avait jurĂ© tu croirait dur comme fer Ă  l'homme sur la Lune ? AhiDrbrL'homme de paille est lĂ  mais la prise de recul, elle est oĂč [143832] Le 02 octobre 2021 Ă  143733 [143618] Le 02 octobre 2021 Ă  143524 Le 02 octobre 2021 Ă  142931 Armstrong qui refuse de jurer sur la Bible qu'il est allĂ© sur la Lune, une explication ? Je refuserais aussi. C'est une victoire de la science et toi tu veux que le mec se soumette Ă  un rituel religieux pour que les gens le crois? Ya d'autres vidĂ©os, y'a un qui allait le faire jusqu'Ă  ce que le mec imbuvable qui lui demande l'insulte de traitre les mecs sont millitaires de base donc Ă©videmment il l'envoi se faire paĂźtre... Et puis mĂȘme Il suffirait qu'un l'ai fait pour que tu dise "ah bah c'est bon on est bien allĂ© sur la lune "....tu parle...tu serais la en train de dire "gneugneu cest pas un argument!" Et tu aurais raison!Un tel dĂ©veloppement pour du vent, c'est simplement ta vision des choses Chaud Donc si Armstrong avait jurĂ© tu croirait dur comme fer Ă  l'homme sur la Lune ? AhiDrbrL'homme de paille est lĂ  mais la prise de recul, elle est oĂč Non non je parle juste de ton argument, ça sert Ă  rien d'esquiver Le 02 octobre 2021 Ă  143814 Je vois que les adeptes d'astronogeek ne repondent pas sur ses grandes etudes de scientifique lunaire License hygiene securitĂ© environement Encore un sous-diplĂŽmĂ© qui se prend pour un expert aprĂšs avoir lu WikipĂ©dia Son anglais niveau 6Ăšme bordel, je suis pas prĂȘt de m'en remettre Le 02 octobre 2021 Ă  143907 [143832] Le 02 octobre 2021 Ă  143733 [143618] Le 02 octobre 2021 Ă  143524 Le 02 octobre 2021 Ă  142931 Armstrong qui refuse de jurer sur la Bible qu'il est allĂ© sur la Lune, une explication ? Je refuserais aussi. C'est une victoire de la science et toi tu veux que le mec se soumette Ă  un rituel religieux pour que les gens le crois? Ya d'autres vidĂ©os, y'a un qui allait le faire jusqu'Ă  ce que le mec imbuvable qui lui demande l'insulte de traitre les mecs sont millitaires de base donc Ă©videmment il l'envoi se faire paĂźtre... Et puis mĂȘme Il suffirait qu'un l'ai fait pour que tu dise "ah bah c'est bon on est bien allĂ© sur la lune "....tu parle...tu serais la en train de dire "gneugneu cest pas un argument!" Et tu aurais raison!Un tel dĂ©veloppement pour du vent, c'est simplement ta vision des choses Chaud Donc si Armstrong avait jurĂ© tu croirait dur comme fer Ă  l'homme sur la Lune ? AhiDrbrL'homme de paille est lĂ  mais la prise de recul, elle est oĂč Non non je parle juste de ton argument, ça sert Ă  rien d'esquiverConnecte tes neurones, tu vas y arriver j'ai lus juste les 2 premiĂšres pages faut pas pousser c'est fou le mĂ©pris des "pro NASA" pour ceux qui doutent... En gros Ă  l'Ă©poque ou la technologie c'Ă©tait ca on a fais 384 400km aller 384 400km retour. Et aujourd'hui la base "spatial" la plus lointaine de la terre se trouve Ă  400km? Les gars si on Ă©tait rĂ©ellement allĂ© sur la Lune, aujourd'hui il y aurais un hotel et des starbucks dessus... Avec toutes les coincidences, les pertes etc "mais non voyons c'est pas louche hein dĂ©gage complotin" dis le proverbe "un sage doute, un idiot est convaincu". Douter ne fais pas de nous des parias surtout quand il y a matiĂšre Ă  je prĂ©fĂšre prĂ©ciser car les gars qui doutent que la terre est ronde etc lĂ  c'est dĂ©bile et ne repose sur rien, il y a beaucoup d'Ă©lements trĂšs flou dans cette histoire Message Ă©ditĂ© le 02 octobre 2021 Ă  144211 par Soomee-O-nwar Le 02 octobre 2021 Ă  144009 j'ai lus juste les 2 premiĂšres pages faut pas pousser c'est fou le mĂ©pris des "pro NASA" pour ceux qui doutent... En gros Ă  l'Ă©poque ou la technologie c'Ă©tait ca on a fais 384 400km aller 384 400km retour. Et aujourd'hui la base "spatial" la plus lointaine de la terre se trouve Ă  400km? Les gars si on Ă©tait rĂ©ellement allĂ© sur la Lune, aujourd'hui il y aurais un hotel et des starbucks dessus... Avec toutes les coincidences, les pertes etc "mais non voyons c'est pas louche hein dĂ©gage complotin" dis le proverbe "un sage doute, un idiot est convaincu". Douter ne fais pas de nous des parias, il y a beaucoup d'Ă©lements trĂšs flou dans cette histoiretant de redpill dans un seul post [143955] Le 02 octobre 2021 Ă  143907 [143832] Le 02 octobre 2021 Ă  143733 [143618] Le 02 octobre 2021 Ă  143524 Le 02 octobre 2021 Ă  142931 Armstrong qui refuse de jurer sur la Bible qu'il est allĂ© sur la Lune, une explication ? Je refuserais aussi. C'est une victoire de la science et toi tu veux que le mec se soumette Ă  un rituel religieux pour que les gens le crois? Ya d'autres vidĂ©os, y'a un qui allait le faire jusqu'Ă  ce que le mec imbuvable qui lui demande l'insulte de traitre les mecs sont millitaires de base donc Ă©videmment il l'envoi se faire paĂźtre... Et puis mĂȘme Il suffirait qu'un l'ai fait pour que tu dise "ah bah c'est bon on est bien allĂ© sur la lune "....tu parle...tu serais la en train de dire "gneugneu cest pas un argument!" Et tu aurais raison!Un tel dĂ©veloppement pour du vent, c'est simplement ta vision des choses Chaud Donc si Armstrong avait jurĂ© tu croirait dur comme fer Ă  l'homme sur la Lune ? AhiDrbrL'homme de paille est lĂ  mais la prise de recul, elle est oĂč Non non je parle juste de ton argument, ça sert Ă  rien d'esquiverConnecte tes neurones, tu vas y arriver L'ad personam est lĂ , mais la rĂ©ponse est oĂč ? Le 02 octobre 2021 Ă  144009 j'ai lus juste les 2 premiĂšres pages faut pas pousser c'est fou le mĂ©pris des "pro NASA" pour ceux qui doutent... En gros Ă  l'Ă©poque ou la technologie c'Ă©tait ca on a fais 384 400km aller 384 400km retour. Et aujourd'hui la base "spatial" la plus lointaine de la terre se trouve Ă  400km? Les gars si on Ă©tait rĂ©ellement allĂ© sur la Lune, aujourd'hui il y aurais un hotel et des starbucks dessus... Avec toutes les coincidences, les pertes etc "mais non voyons c'est pas louche hein dĂ©gage complotin" dis le proverbe "un sage doute, un idiot est convaincu". Douter ne fais pas de nous des parias, il y a beaucoup d'Ă©lements trĂšs flou dans cette histoireIl n'y a rien Ă  tirer de ces gens, ils prennent pour acquis tout ce qui leur est enseignĂ© Le 02 octobre 2021 Ă  144208 [143955] Le 02 octobre 2021 Ă  143907 [143832] Le 02 octobre 2021 Ă  143733 [143618] Le 02 octobre 2021 Ă  143524 Le 02 octobre 2021 Ă  142931 Armstrong qui refuse de jurer sur la Bible qu'il est allĂ© sur la Lune, une explication ? Je refuserais aussi. C'est une victoire de la science et toi tu veux que le mec se soumette Ă  un rituel religieux pour que les gens le crois? Ya d'autres vidĂ©os, y'a un qui allait le faire jusqu'Ă  ce que le mec imbuvable qui lui demande l'insulte de traitre les mecs sont millitaires de base donc Ă©videmment il l'envoi se faire paĂźtre... Et puis mĂȘme Il suffirait qu'un l'ai fait pour que tu dise "ah bah c'est bon on est bien allĂ© sur la lune "....tu parle...tu serais la en train de dire "gneugneu cest pas un argument!" Et tu aurais raison!Un tel dĂ©veloppement pour du vent, c'est simplement ta vision des choses Chaud Donc si Armstrong avait jurĂ© tu croirait dur comme fer Ă  l'homme sur la Lune ? AhiDrbrL'homme de paille est lĂ  mais la prise de recul, elle est oĂč Non non je parle juste de ton argument, ça sert Ă  rien d'esquiverConnecte tes neurones, tu vas y arriver L'ad personam est lĂ , mais la rĂ©ponse est oĂč ?Encore un petit effort Et ce n'est pas un ad-personam, mais on va pas trop en demander aux demi-habiles du dĂ©bat lĂ  ça l'est Message Ă©ditĂ© le 02 octobre 2021 Ă  144314 par [Reor] Le 02 octobre 2021 Ă  144135 Le 02 octobre 2021 Ă  143458 Le 02 octobre 2021 Ă  142950 Le 02 octobre 2021 Ă  142633 Le 02 octobre 2021 Ă  142354 Le 02 octobre 2021 Ă  142127 Le 02 octobre 2021 Ă  141842 -0avion3tours a Ă©crit Le 02 octobre 2021 Ă  141640 Le 02 octobre 2021 Ă  141544 -0avion3tours a Ă©crit RĂ©sumĂ© des arguments des Golems - les complotistes sont des descos - ouai mais sinon ça aurait fuiter - tg sale complotisteVous aussi vous avez remarquĂ© ? Ils sortent jamais d'arguments scientifiques Normal les complotix n'en sortent pas, ça se rĂ©sume Ă  dire que c'est pas possible car ils comprennent pas pourquoi, ou alors boucler sur les ceintures de Van allen RĂ©pond Ă  ça alors Comment est-ce possible que Saturn V fasse tonnes, alors que la photo de l'op nous montre un vaisseau en carton et alu qui fait probablement Ă  peine 200 kilos ?2 829 tonnes de carburant Pour ça qu'on envoie pas des fusĂ©es sur la lune tout les 26 du mois, ça coute horriblement cher, fin c'est de la physique de baseD'accord, donc le carburant du vaisseau de 1969 pour repartir sur Terre, il est oĂč ? Vous vous empĂȘtrez dans des explications qui vont vous faire douter. Il est donc plus simple d'utiliser l'argument du mĂ©pris ce que font 90% des Golems, ils argumentent pas, ils mĂ©prisentRentrer dans les arguments scientifiques, c'est dĂ©jĂ  mettre le pas dans la vĂ©ritĂ©, une vĂ©ritĂ© dĂ©rangeante... Tiens je te laisse chercher. Oh tiens un croquis complĂ©tement bidonnĂ© fait probablement par un graphiste ! Tu mets ou l'essence du coup ? Dans le "rĂ©servoir de carburant" minuscule susmentionnĂ© ? Le bordel a mĂȘme pas une capacitĂ© de 100 litres PitoyableSi ta pas dĂ©passĂ© le niveau d'Ă©tude pour comprendre un dessin simplifiĂ© Ă  l'extrĂȘme alors c'est pas Ă©tonnant que tu te soi refugiĂ© dans le plus facile de tout rejetter en bloc que de faire la dĂ©marche de comprendre les placent-on les astronautes dans ce vaisseau imaginaire ?Comment retourne-on sur la Terre Ă  partir de la Lune, c'est Ă  dire traverser plus de km avec 100 litres de carburant ? Le 02 octobre 2021 Ă  143148 Le 02 octobre 2021 Ă  142950 -0avion3tours a Ă©crit Le 02 octobre 2021 Ă  142633 Le 02 octobre 2021 Ă  142354 Le 02 octobre 2021 Ă  142127 Le 02 octobre 2021 Ă  141842 -0avion3tours a Ă©crit Le 02 octobre 2021 Ă  141640 Le 02 octobre 2021 Ă  141544 -0avion3tours a Ă©crit RĂ©sumĂ© des arguments des Golems - les complotistes sont des descos - ouai mais sinon ça aurait fuiter - tg sale complotisteVous aussi vous avez remarquĂ© ? Ils sortent jamais d'arguments scientifiques Normal les complotix n'en sortent pas, ça se rĂ©sume Ă  dire que c'est pas possible car ils comprennent pas pourquoi, ou alors boucler sur les ceintures de Van allen RĂ©pond Ă  ça alors Comment est-ce possible que Saturn V fasse tonnes, alors que la photo de l'op nous montre un vaisseau en carton et alu qui fait probablement Ă  peine 200 kilos ?2 829 tonnes de carburant Pour ça qu'on envoie pas des fusĂ©es sur la lune tout les 26 du mois, ça coute horriblement cher, fin c'est de la physique de baseD'accord, donc le carburant du vaisseau de 1969 pour repartir sur Terre, il est oĂč ? Vous vous empĂȘtrez dans des explications qui vont vous faire douter. Il est donc plus simple d'utiliser l'argument du mĂ©pris ce que font 90% des Golems, ils argumentent pas, ils mĂ©prisentRentrer dans les arguments scientifiques, c'est dĂ©jĂ  mettre le pas dans la vĂ©ritĂ©, une vĂ©ritĂ© dĂ©rangeante... Tiens je te laisse chercher. Oh tiens un croquis complĂ©tement bidonnĂ© fait probablement par un graphiste ! Tu mets ou l'essence du coup ? Dans le "rĂ©servoir de carburant" minuscule susmentionnĂ© ? Le bordel a mĂȘme pas une capacitĂ© de 100 litres je te rĂ©pĂštes vu que tu comprends pas la physique Lune = pas d'atmosphĂšre Donc pas besoin de beaucoup de carburant pour s'en dĂ©tacher car t'es direct confrontĂ© au vide de l'espace qui n'oppose aucune rĂ©sistance Ă  la poussĂ© C'est niveau 5Ăšme hein surtout gravitĂ© moindre [144009] j'ai lus juste les 2 premiĂšres pages faut pas pousser c'est fou le mĂ©pris des "pro NASA" pour ceux qui doutent... En gros Ă  l'Ă©poque ou la technologie c'Ă©tait ca on a fais 384 400km aller 384 400km retour. Et aujourd'hui la base "spatial" la plus lointaine de la terre se trouve Ă  400km? Les gars si on Ă©tait rĂ©ellement allĂ© sur la Lune, aujourd'hui il y aurais un hotel et des starbucks dessus... Avec toutes les coincidences, les pertes etc "mais non voyons c'est pas louche hein dĂ©gage complotin" dis le proverbe "un sage doute, un idiot est convaincu". Douter ne fais pas de nous des parias surtout quand il y a matiĂšre Ă  je prĂ©fĂšre prĂ©ciser car les gars qui doutent que la terre est ronde etc lĂ  c'est dĂ©bile et ne repose sur rien, il y a beaucoup d'Ă©lements trĂšs flou dans cette histoireC'est plutĂŽt le mĂ©pris des gens qui se sont intĂ©ressĂ©s au sujet envers ceux qui n'ont pas de connaissancesDont toiDrbr DĂ©butPage prĂ©cedentePage suivanteFin Victime de harcĂšlement en ligne comment rĂ©agir ?
Le23/08/2022 à 17h15 : La station du Mont #Aigoual dans le Gard a enregistré 20 jours de #chaleur cet été, battant largement l'ancien record de 14 jours durant l'été 2003. Cette station est active depuis 1896. via @MeteoFrance_SE
Paroles de la chanson Seven Up par So La Lune Ash m'a dit "Level up" J'l'ai fait sous vodka, j'l'ai fait sous Seven up MĂȘme si elle Ă©tait maudite ma vie J'vais rien faire Ă  part fumer ma dope Y a rien Ă  faire, j'vais m'isoler Dans ma boite Ă  secrets, j'y ai mis le roi Cala pas les rapaces, c'est la vie J'les tords de ouf en plus j'suis matinal Ash m'a dit "Level up" J'l'ai fait sous vodka, j'l'ai fait sous Seven up MĂȘme si elle Ă©tait maudite ma vie J'vais rien faire Ă  part fumer ma dope Y a rien Ă  faire, j'vais m'isoler Dans ma boite Ă  secrets, j'y ai mis le roi Cala pas les rapaces, c'est la vie J'les tords de ouf en plus j'suis matinal J'Ă©cris l'Ă©tĂ© sur ris-pa, aprĂšs j'vais pĂ©ter l'Ricard Jamais on flanche solide gars Faut avoir des couilles c'est vital Pendant c'temps tu chantes comme Vitaa Tu fais des chorĂ©s comme Ouali Si on t'attrape y'a plus qu'toi L'homme est prĂȘt Ă  tout pour l'warhi J'suis en full HD c'est ma vie Ils ont portĂ© l'Ɠil c'est marrant T'façon gros bientĂŽt c'est la fin Le nerf de la guerre c'est l'argent Chemin de vie j'suis lĂ  J'ai pas bougĂ© gros j'suis lĂ  Ils vont tous dire "c'est qui lĂ  lui ?" C'est So lala C'est la vie la nuit C'est fissure de vie Ash m'a dit "Level up" J'l'ai fait sous vodka, j'l'ai fait sous Seven up MĂȘme si elle Ă©tait maudite ma vie J'vais rien faire Ă  part fumer ma dope Y a rien Ă  faire, j'vais m'isoler Dans ma boite Ă  secrets, j'y ai mis le roi Cala pas les rapaces, c'est la vie J'les tords de ouf en plus j'suis matinal Ash m'a dit "Level up" J'l'ai fait sous vodka, j'l'ai fait sous Seven up MĂȘme si elle Ă©tait maudite ma vie J'vais rien faire Ă  part fumer ma dope Y a rien Ă  faire, j'vais m'isoler Dans ma boite Ă  secrets, j'y ai mis le roi Cala pas les rapaces, c'est la vie J'les tords de ouf en plus j'suis matinal C'est So lala C'est la vie la nuit C'est fissure de vie J'ai grandi maintenant, quand j'suis dans la ville j'ai pas coffrĂ© dans l'jean coffrĂ© dans l'jean La villa m'entend, le monde il m'attend, j'suis bloquĂ© dans l'vide bloquĂ© dans l'vide Le trĂŽne est vacant, ouais on y va quand ? pas grand chose Ă  perdre est vacant C'est So lala c'est Tsuki, woa mais c'est claquĂ© la vie mais c'est claquĂ© la vie La lune ne peut que briller, c'est pas moi c'est le monde qui l'a dit ne peut que briller Si j'ai menti mets-moi une balle, faisons comme si c'Ă©tait la derniĂšre fois que j'faisais hurler ton Ăąme que j'faisais hurler ton Cet hiver il va cailler sur Paname Ash m'a dit "Level up" J'l'ai fait sous vodka j'l'ai fait sous Seven up MĂȘme si elle Ă©tait maudite ma vie J'vais rien faire Ă  part fumer ma dope Ya rien Ă  faire j'vais m'isoler Dans ma boite Ă  secrets j'y ai mis le roi Cala pas les rapaces c'est la vie J'les tords de ouf en plus j'suis matinal Ash m'a dit "Level up" J'l'ai fait sous vodka j'ai fait sous Seven up MĂȘme si elle Ă©tait maudite ma vie J'vais rien faire Ă  part fumer ma dope Ya rien Ă  faire j'vais m'isoler Dans ma boite Ă  secrets j'y ai mis le roi Cala pas les rapaces c'est la vie J'les tords de ouf en plus j'suis matinal
CelareprĂ©sente plus du double du taux de chĂŽmage sous le roi Abdallah, alors que les prix des services publics, de l’eau, de l’électricitĂ© et des carburants ont triplĂ© ou quadruplĂ© dans le mĂȘme temps. De plus, la dette nationale devrait atteindre 249 milliards de dollars cette annĂ©e, soit plus de vingt fois son montant en dĂ©cembre 2014, sous le prĂ©cĂ©dent roi.
dimanche 2 janvier 2022 Excellente annĂ©e 2022 PubliĂ© par Lune Tags WTF 13 commentaires Baroonadimanche, 02 janvier, 2022On a le droit qu'Ă  un seul chocolat ? 😩 Que Griaule te soit favorable en 2022 !RĂ©pondreSupprimerRĂ©ponsesLunelundi, 03 janvier, 2022Tu as droit Ă  TOUT LE CHOCOLAT !!! Bisous !!SupprimerRĂ©ponsesRĂ©pondreRĂ©pondreDFdimanche, 02 janvier, 2022Merci pour tes voeux savoureux! Je te souhaite Ă©galement une excellente nouvelle 03 janvier, 2022Merci !SupprimerRĂ©ponsesRĂ©pondreRĂ©pondreFrey jean pierredimanche, 02 janvier, 20222022 sur la route des nouvelles dickiennes je m'y mets vous m'Ă©clairerez et merci pour vos avisjean pierre freyRĂ©pondreSupprimerRĂ©ponsesLunelundi, 03 janvier, 2022Excellente idĂ©e !! Bonnes lectures !SupprimerRĂ©ponsesRĂ©pondreRĂ©pondrecelindanaelundi, 03 janvier, 2022Bonne annĂ©e Ă  toi aussi plein de belles dĂ©couvertes et de 04 janvier, 2022De mĂȘme ! SupprimerRĂ©ponsesRĂ©pondreRĂ©pondreshayamardi, 04 janvier, 2022TrĂšs bonne annĂ©e licornesque Ă  toi aussi ;RĂ©pondreSupprimerRĂ©ponsesLunejeudi, 06 janvier, 2022MerciiiSupprimerRĂ©ponsesRĂ©pondreRĂ©pondreXapurmercredi, 05 janvier, 2022LicornanĂ©e !RĂ©pondreSupprimerRĂ©ponsesLunejeudi, 06 janvier, 2022🩄🩄🩄 Ă  toi aussi ! SupprimerRĂ©ponsesRĂ©pondreRĂ©pondreAnonymemardi, 11 janvier, 2022Ce commentaire a Ă©tĂ© supprimĂ© par l' un commentaireCharger la suite... Article plus rĂ©cent Article plus ancien Accueil Inscription Ă  Publier les commentaires Atom Pages vues Enjanvier 1959 Pierrot mensuel se poursuit en Petit Format sous le nom de "CHAMPION Pierrot Magazine". Le titre est situĂ© en haut de la couverture. Champion se poursuit du numĂ©ro 13 Ă  24 pour 1959, au prix de 100 Fr pour 100 pages jusqu'au numĂ©ro 18 puis 68 pages, format 13,5 x 20,7 cm. Les couvertures sont des dessins des sĂ©ries.

Il est impossible d'observer les restes des Programme Apollo sur la Lune avec un tĂ©lescope depuis la Terre mĂȘme avec le plus grand tĂ©lescope sur Terre 382 kg de pierre lunaire rĂ©cupĂ©rĂ© mais pas foutu d'envoyer une pierre authentique au MusĂ©e national des Pays-Bas vidĂ©o originale du premier pas sur la lune effacĂ©e Pour des "raisons d’économie", la cassette originale de la scĂšne a Ă©tĂ© effacĂ©e et rĂ©utilisĂ©e mĂ© l'urss" calme toi l'argileux, mĂȘme la Russie n'y croit pas Si on rĂ©sume, je dois croire sur parole des mecs qui sont allĂ©s 6 fois sur la Lune en 3 ans Ă  une Ă©poque oĂč les français dĂ©couvraient la tv en couleur, tout ça dans un contexte de guerre froide donc guerre d'information etc, qui n'ont aucune preuve et qui ne savaient pas faire dĂ©coller une fusĂ©e correctement 2 ans avant accident d'Appolo 1 Et je dois Ă©galement croire sur paroles des mecs qui ont menti et qui mentent encore depuis le dĂ©but de la crĂ©ation des États Unis sur absolument tout et n'importe quoi AS11-40-5928

Ilfait soudain irruption dans sa chambre par la fenĂȘtre entrouverte Il est furieux et affirme que contrairement Ă  ce que disait le papa, la lune n’est pas dĂ©serte puisqu’il en est le roi ! Et IJe ne veux pas Ă©crire un traitĂ© de la caricature ; je veux simplement faire part au lecteur de quelques rĂ©flexions qui me sont venues souvent au sujet de ce genre singulier. Ces rĂ©flexions Ă©taient devenues pour moi une espĂšce d'obsession ; j'ai voulu me soulager. J'ai fait, du reste, tous mes efforts pour y mettre un certain ordre et en rendre ainsi la digestion plus facile. Ceci est donc purement un article de philosophe et d'artiste. Sans doute une histoire gĂ©nĂ©rale de la caricature dans ses rapports avec tous les faits politiques et religieux, graves ou frivoles, relatifs Ă  l'esprit national ou Ă  la mode, qui ont agitĂ© l'humanitĂ©, est une Ɠuvre glorieuse et importante. Le travail est encore Ă  faire, car les essais publiĂ©s jusqu'Ă  prĂ©sent ne sont guĂšre que matĂ©riaux ; mais j'ai pensĂ© qu'il fallait diviser le travail. Il est clair qu'un ouvrage sur la caricature, ainsi compris, est une histoire de faits, une immense galerie anecdotique. Dans la caricature, bien plus que dans les autres branches de l'art, il existe deux sortes d'Ɠuvres prĂ©cieuses et recommandables Ă  des titres diffĂ©rents et presque contraires. Celles-ci ne valent que par le fait qu'elles reprĂ©sentent. Elles ont droit sans doute Ă  l'attention de l'historien, de l'archĂ©ologue et mĂȘme du philosophe ; elles doivent prendre leur rang dans les archives nationales, dans les registres biographiques de la pensĂ©e humaine. Comme les feuilles volantes du journalisme, elles disparaissent emportĂ©es par le souffle incessant qui en amĂšne de nouvelles ; mais les autres, et ce sont celles dont je veux spĂ©cialement m'occuper, contiennent un Ă©lĂ©ment mystĂ©rieux, durable, Ă©ternel, qui les recommande Ă  l'attention des artistes. Chose curieuse et vraiment digne d'attention que l'introduction de cet Ă©lĂ©ment insaisissable du beau jusque dans les Ɠuvres destinĂ©es Ă  reprĂ©senter Ă  l'homme sa propre laideur morale et physique ! Et, chose non moins mystĂ©rieuse, ce spectacle lamentable excite en lui une hilaritĂ© immortelle et incorrigible. VoilĂ  donc le vĂ©ritable sujet de cet scrupule me prend. Faut-il rĂ©pondre par une dĂ©monstration en rĂšgle Ă  une espĂšce de question prĂ©alable que voudraient sans doute malicieusement soulever certains professeurs jurĂ©s de sĂ©rieux, charlatans de la gravitĂ©, cadavres pĂ©dantesques sortis des froids hypogĂ©es de l'Institut, et revenus sur la terre des vivants, comme certains fantĂŽmes avares, pour arracher quelques sous Ă  de complaisants ministĂšres ? D'abord, diraient-ils, la caricature est-elle un genre ? Non, rĂ©pondraient leurs compĂšres, la caricature n'est pas un genre. J'ai entendu rĂ©sonner Ă  mes oreilles de pareilles hĂ©rĂ©sies dans des dĂźners d'acadĂ©miciens. Ces braves gens laissaient passer Ă  cĂŽtĂ© d'eux la comĂ©die de Robert Macaire sans y apercevoir de grands symptĂŽmes moraux et littĂ©raires. Contemporains de Rabelais, ils l'eussent traitĂ© de vil et de grossier bouffon. En vĂ©ritĂ©, faut-il donc dĂ©montrer que rien de ce qui sort de l'homme n'est frivole aux yeux du philosophe ? À coup sĂ»r ce sera, moins que tout autre, cet Ă©lĂ©ment profond et mystĂ©rieux qu'aucune philosophie n'a jusqu'ici analysĂ© Ă  allons donc nous occuper de l'essence du rire et des Ă©lĂ©ments constitutifs de la caricature. Plus tard, nous examinerons peut-ĂȘtre quelques-unes des Ɠuvres les plus remarquables produites en ce Sage ne rit qu'en tremblant. De quelles lĂšvres pleines d'autoritĂ©, de quelle plume parfaitement orthodoxe est tombĂ©e cette Ă©trange et saisissante maxime ? Nous vient-elle du roi philosophe de la JudĂ©e ? Faut-il l'attribuer Ă  Joseph de Maistre, ce soldat animĂ© de l'Esprit-Saint ? J'ai un vague souvenir de l'avoir lue dans un de ses livres, mais donnĂ©e comme citation, sans doute. Cette sĂ©vĂ©ritĂ© de pensĂ©e et de style va bien Ă  la saintetĂ© majestueuse de Bossuet ; mais la tournure elliptique de la pensĂ©e et la finesse quintessenciĂ©e me porteraient plutĂŽt Ă  en attribuer l'honneur Ă  Bourdaloue, l'impitoyable psychologue chrĂ©tien. Cette singuliĂšre maxime me revient sans cesse Ă  l'esprit depuis que j'ai conçu le projet de cet article, et j'ai voulu m'en dĂ©barrasser tout d' en effet, cette curieuse proposition Le Sage, c'est-Ă -dire celui qui est animĂ© de l'esprit du Seigneur, celui qui possĂšde la pratique du formulaire divin, ne rit, ne s'abandonne au rire qu'en tremblant. Le Sage tremble d'avoir ri ; le Sage craint le rire, comme il craint les spectacles mondains, la concupiscence. Il s'arrĂȘte au bord du rire comme au bord de la tentation. Il y a donc, suivant le Sage, une certaine contradiction secrĂšte entre son caractĂšre de sage et le caractĂšre primordial du rire. En effet, pour n'effleurer qu'en passant des souvenirs plus que solennels, je ferai remarquer, — ce qui corrobore parfaitement le caractĂšre officiellement chrĂ©tien de cette maxime, — que le Sage par excellence, le Verbe IncarnĂ©, n'a jamais ri. Aux yeux de Celui qui sait tout et qui peut tout, le comique n'est pas. Et pourtant le Verbe IncarnĂ© a connu la colĂšre, il a mĂȘme connu les notons bien ceci en premier lieu, voici un auteur, — un chrĂ©tien, sans doute, — qui considĂšre comme certain que le Sage y regarde de bien prĂšs avant de se permettre de rire, comme s'il devait lui en rester je ne sais quel malaise et quelle inquiĂ©tude, et, en second lieu, le comique disparaĂźt au point de vue de la science et de la puissance absolues. Or, en inversant les deux propositions, il en rĂ©sulterait que le rire est gĂ©nĂ©ralement l'apanage des fous, et qu'il implique toujours plus ou moins d'ignorance et de faiblesse. Je ne veux point m'embarquer aventureusement sur une mer thĂ©ologique, pour laquelle je ne serais sans doute pas muni de boussole ni de voiles suffisantes ; je me contente d'indiquer au lecteur et de lui montrer du doigt ces singuliers est certain, si l'on veut se mettre au point de vue de l'esprit orthodoxe, que le rire humain est intimement liĂ© Ă  l'accident d'une chute ancienne, d'une dĂ©gradation physique et morale. Le rire et la douleur s'expriment par les organes oĂč rĂ©sident le commandement et la science du bien ou du mal les yeux et la bouche. Dans le paradis terrestre qu'on le suppose passĂ© ou Ă  venir, souvenir ou prophĂ©tie, comme les thĂ©ologiens ou comme les socialistes, dans le paradis terrestre, c'est-Ă -dire dans le milieu oĂč il semblait Ă  l'homme que toutes les choses créées Ă©taient bonnes, la joie n'Ă©tait pas dans le rire. Aucune peine ne l'affligeant, son visage Ă©tait simple et uni, et le rire qui agite maintenant les nations ne dĂ©formait point les traits de sa face. Le rire et les larmes ne peuvent pas se faire voir dans le paradis de dĂ©lices. Ils sont Ă©galement les enfants de la peine, et ils sont venus parce que le corps de l'homme Ă©nervĂ© manquait de force pour les contraindre. Au point de vue de mon philosophe chrĂ©tien, le rire de ses lĂšvres est signe d'une aussi grande misĂšre que les larmes de ses yeux. L'Être qui voulut multiplier son image n'a point mis dans la bouche de l'homme les dents du lion, mais l'homme mord avec le rire ; ni dans ses yeux toute la ruse fascinatrice du serpent, mais il sĂ©duit avec les larmes. Et remarquez que c'est aussi avec les larmes que l'homme lave les peines de l'homme, que c'est avec le rire qu'il adoucit quelquefois son cƓur et l'attire ; car les phĂ©nomĂšnes engendrĂ©s par la chute deviendront les moyens du me permette une supposition poĂ©tique qui me servira Ă  vĂ©rifier la justesse de ces assertions, que beaucoup de personnes trouveront sans doute entachĂ©es de l'Ă  priori du mysticisme. Essayons, puisque le comique est un Ă©lĂ©ment damnable et d'origine diabolique, de mettre en face une Ăąme absolument primitive et sortant, pour ainsi dire, des mains de la nature. Prenons pour exemple la grande et typique figure de Virginie, qui symbolise parfaitement la puretĂ© et la naĂŻvetĂ© absolues. Virginie arrive Ă  Paris encore toute trempĂ©e des brumes de la mer et dorĂ©e par le soleil des tropiques, les yeux pleins des grandes images primitives des vagues, des montagnes et des forĂȘts. Elle tombe ici en pleine civilisation turbulente, dĂ©bordante et mĂ©phitique, elle, tout imprĂ©gnĂ©e des pures et riches senteurs de l'Inde ; elle se rattache Ă  l'humanitĂ© par la famille et par l'amour, par sa mĂšre et par son amant, son Paul, angĂ©lique comme elle, et dont le sexe ne se distingue pour ainsi dire pas du sien dans les ardeurs inassouvies d'un amour qui s'ignore. Dieu, elle l'a connu dans l'Ă©glise des Pamplemousses, une petite Ă©glise toute modeste et toute chĂ©tive, et dans l'immensitĂ© de l'indescriptible azur tropical, et dans la musique immortelle des forĂȘts et des torrents. Certes, Virginie est une grande intelligence ; mais peu d'images et peu de souvenirs lui suffisent, comme au Sage peu de livres. Or, un jour, Virginie rencontre par hasard, innocemment, au Palais-Royal, aux carreaux d'un vitrier, sur une table, dans un lieu public, une caricature ! une caricature bien appĂ©tissante pour nous, grosse de fiel et de rancune, comme sait les faire une civilisation perspicace et ennuyĂ©e. Supposons quelque bonne farce de boxeurs, quelque Ă©normitĂ© britannique, pleine de sang caillĂ© et assaisonnĂ©e de quelques monstrueux goddam ; ou, si cela sourit davantage Ă  votre imagination curieuse, supposons devant l'Ɠil de notre virginale Virginie quelque charmante et agaçante impuretĂ©, un Gavarni de ce temps-lĂ , et des meilleurs, quelque satire insultante contre des folies royales, quelque diatribe plastique contre le Parc-aux-Cerfs, ou les prĂ©cĂ©dents fangeux d'une grande favorite, ou les escapades nocturnes de la proverbiale Autrichienne. La caricature est double le dessin et l'idĂ©e le dessin violent, l'idĂ©e mordante et voilĂ©e ; complication d'Ă©lĂ©ments pĂ©nibles pour un esprit naĂŻf, accoutumĂ© Ă  comprendre d'intuition des choses simples comme lui. Virginie a vu ; maintenant elle regarde. Pourquoi ? Elle regarde l'inconnu. Du reste, elle ne comprend guĂšre ni ce que cela veut dire ni Ă  quoi cela sert. Et pourtant, voyez-vous ce reploiement d'ailes subit, ce frĂ©missement d'une Ăąme qui se voile et veut se retirer ? L'ange a senti que le scandale Ă©tait lĂ . Et, en vĂ©ritĂ©, je vous le dis, qu'elle ait compris ou qu'elle n'ait pas compris, il lui restera de cette impression je ne sais quel malaise, quelque chose qui ressemble Ă  la peur. Sans doute, que Virginie reste Ă  Paris et que la science lui vienne, le rire lui viendra ; nous verrons pourquoi. Mais, pour le moment, nous, analyste et critique, qui n'oserions certes pas affirmer que notre intelligence est supĂ©rieure Ă  celle de Virginie, constatons la crainte et la souffrance de l'ange immaculĂ© devant la qui suffirait pour dĂ©montrer que le comique est un des plus clairs signes sataniques de l'homme et un des nombreux pepins contenus dans la pomme symbolique, est l'accord unanime des physiologistes du rire sur la raison premiĂšre de ce monstrueux phĂ©nomĂšne. Du reste, leur dĂ©couverte n'est pas trĂšs-profonde et ne va guĂšre loin. Le rire, disent-ils, vient de la supĂ©rioritĂ©. Je ne serais pas Ă©tonnĂ© que devant cette dĂ©couverte le physiologiste se fĂ»t mis Ă  rire en pensant Ă  sa propre supĂ©rioritĂ©. Aussi, il fallait dire Le rire vient de l'idĂ©e de sa propre supĂ©rioritĂ©. IdĂ©e satanique s'il en fut jamais ! Orgueil et aberration ! Or, il est notoire que tous les fous des hĂŽpitaux ont l'idĂ©e de leur propre supĂ©rioritĂ© dĂ©veloppĂ©e outre mesure. Je ne connais guĂšre de fous d'humilitĂ©. Remarquez que le rire est une des expressions les plus frĂ©quentes et les plus nombreuses de la folie. Et voyez comme tout s'accorde quand Virginie, dĂ©chue, aura baissĂ© d'un degrĂ© en puretĂ©, elle commencera Ă  avoir l'idĂ©e de sa propre supĂ©rioritĂ©, elle sera plus savante au point de vue du monde, et elle dit qu'il y avait symptĂŽme de faiblesse dans le rire ; et, en effet, quel signe plus marquant de dĂ©bilitĂ© qu'une convulsion nerveuse, un spasme involontaire comparable Ă  l'Ă©ternuement, et causĂ© par la vue du malheur d'autrui ? Ce malheur est presque toujours une faiblesse d'esprit. Est-il un phĂ©nomĂšne plus dĂ©plorable que la faiblesse se rĂ©jouissant de la faiblesse ? Mais il y a pis. Ce malheur est quelquefois d'une espĂšce trĂšs-infĂ©rieure, une infirmitĂ© dans l'ordre physique. Pour prendre un des exemples les plus vulgaires de la vie, qu'y a-t-il de si rĂ©jouissant dans le spectacle d'un homme qui tombe sur la glace ou sur le pavĂ©, qui trĂ©buche au bout d'un trottoir, pour que la face de son frĂšre en JĂ©sus-Christ se contracte d'une façon dĂ©sordonnĂ©e, pour que les muscles de son visage se mettent Ă  jouer subitement comme une horloge Ă  midi ou un joujou Ă  ressorts ? Ce pauvre diable s'est au moins dĂ©figurĂ©, peut-ĂȘtre s'est-il fracturĂ© un membre essentiel. Cependant, le rire est parti, irrĂ©sistible et subit. Il est certain que si l'on veut creuser cette situation, on trouvera au fond de la pensĂ©e du rieur un certain orgueil inconscient. C'est lĂ  le point de dĂ©part moi, je ne tombe pas ; moi, je marche droit ; moi, mon pied est ferme et assurĂ©. Ce n'est pas moi qui commettrais la sottise de ne pas voir un trottoir interrompu ou un pavĂ© qui barre le romantique, ou, pour mieux dire, une des subdivisions de l'Ă©cole romantique, l'Ă©cole satanique, a bien compris cette loi primordiale du rire ; ou du moins, si tous ne l'ont pas comprise, tous, mĂȘme dans leurs plus grossiĂšres extravagances et exagĂ©rations, l'ont sentie et appliquĂ©e juste. Tous les mĂ©crĂ©ants de mĂ©lodrame, maudits, damnĂ©s, fatalement marquĂ©s d'un rictus qui court jusqu'aux oreilles, sont dans l'orthodoxie pure du rire. Du reste, ils sont presque tous des petits-fils lĂ©gitimes ou illĂ©gitimes du cĂ©lĂšbre voyageur Melmoth, la grande crĂ©ation satanique du rĂ©vĂ©rend Maturin. Quoi de plus grand, quoi de plus puissant relativement Ă  la pauvre humanitĂ© que ce pĂąle et ennuyĂ© Melmoth ? Et pourtant, il y a en lui un cĂŽtĂ© faible, abject, antidivin et antilumineux. Aussi comme il rit, comme il rit, se comparant sans cesse aux chenilles humaines, lui si fort, si intelligent, lui pour qui une partie des lois conditionnelles de l'humanitĂ©, physiques et intellectuelles, n'existent plus ! Et ce rire est l'explosion perpĂ©tuelle de sa colĂšre et de sa souffrance. Il est, qu'on me comprenne bien, la rĂ©sultante nĂ©cessaire de sa double nature contradictoire, qui est infiniment grande relativement Ă  l'homme, infiniment vile et basse relativement au Vrai et au Juste absolus. Melmoth est une contradiction vivante. Il est sorti des conditions fondamentales de la vie ; ses organes ne supportent plus sa pensĂ©e. C'est pourquoi ce rire glace et tord les entrailles. C'est un rire qui ne dort jamais, comme une maladie qui va toujours son chemin et exĂ©cute un ordre providentiel. Et ainsi le rire de Melmoth, qui est l'expression la plus haute de l'orgueil, accomplit perpĂ©tuellement sa fonction, en dĂ©chirant et en brĂ»lant les lĂšvres du rieur rĂ©sumons un peu, et Ă©tablissons plus visiblement les propositions principales, qui sont comme une espĂšce de thĂ©orie du rire. Le rire est satanique, il est donc profondĂ©ment humain. Il est dans l'homme la consĂ©quence de l'idĂ©e de sa propre supĂ©rioritĂ© ; et, en effet, comme le rire est essentiellement humain, il est essentiellement contradictoire, c'est-Ă -dire qu'il est Ă  la fois signe d'une grandeur infinie et d'une misĂšre infinie, misĂšre infinie relativement Ă  l'Être absolu dont il possĂšde la conception, grandeur infinie relativement aux animaux. C'est du choc perpĂ©tuel de ces deux infinis que se dĂ©gage le rire. Le comique, la puissance du rire est dans le rieur et nullement dans l'objet du rire. Ce n'est point l'homme qui tombe qui rit de sa propre chute, Ă  moins qu'il ne soit un philosophe, un homme qui ait acquis, par habitude, la force de se dĂ©doubler rapidement et d'assister comme spectateur dĂ©sintĂ©ressĂ© aux phĂ©nomĂšnes de son moi. Mais le cas est rare. Les animaux les plus comiques sont les plus sĂ©rieux ; ainsi les singes et les perroquets. D'ailleurs, supposez l'homme ĂŽtĂ© de la crĂ©ation, il n'y aura plus de comique, car les animaux ne se croient pas supĂ©rieurs aux vĂ©gĂ©taux, ni les vĂ©gĂ©taux aux minĂ©raux. Signe de supĂ©rioritĂ© relativement aux bĂȘtes, et je comprends sous cette dĂ©nomination les parias nombreux de l'intelligence, le rire est signe d'infĂ©rioritĂ© relativement aux sages, qui par l'innocence contemplative de leur esprit se rapprochent de l'enfance. Comparant, ainsi que nous en avons le droit, l'humanitĂ© Ă  l'homme, nous voyons que les nations primitives, ainsi que Virginie, ne conçoivent pas la caricature et n'ont pas de comĂ©dies les livres sacrĂ©s, Ă  quelques nations qu'ils appartiennent, ne rient jamais, et que, s'avançant peu Ă  peu vers les pics nĂ©buleux de l'intelligence, ou se penchant sur les fournaises tĂ©nĂ©breuses de la mĂ©taphysique, les nations se mettent Ă  rire diaboliquement du rire de Melmoth ; et, enfin, que si dans ces mĂȘmes nations ultra-civilisĂ©es, une intelligence, poussĂ©e par une ambition supĂ©rieure, veut franchir les limites de l'orgueil mondain et s'Ă©lancer hardiment vers la poĂ©sie pure, dans cette poĂ©sie, limpide et profonde comme la nature, le rire fera dĂ©faut comme dans l'Ăąme du le comique est signe de supĂ©rioritĂ© ou de croyance Ă  sa propre supĂ©rioritĂ©, il est naturel de croire qu'avant qu'elles aient atteint la purification absolue promise par certains prophĂštes mystiques, les nations verront s'augmenter en elles les motifs de comique Ă  mesure que s'accroĂźtra leur supĂ©rioritĂ©. Mais aussi le comique change de nature. Ainsi l'Ă©lĂ©ment angĂ©lique et l'Ă©lĂ©ment diabolique fonctionnent parallĂšlement. L'humanitĂ© s'Ă©lĂšve, et elle gagne pour le mal et l'intelligence du mal une force proportionnelle Ă  celle qu'elle a gagnĂ©e pour le bien. C'est pourquoi je ne trouve pas Ă©tonnant que nous, enfants d'une loi meilleure que les lois religieuses antiques, nous, disciples favorisĂ©s de JĂ©sus, nous possĂ©dions plus d'Ă©lĂ©ments comiques que la paĂŻenne antiquitĂ©. Cela mĂȘme est une condition de notre force intellectuelle gĂ©nĂ©rale. Permis aux contradicteurs jurĂ©s de citer la classique historiette du philosophe qui mourut de rire en voyant un Ăąne qui mangeait des figues, et mĂȘme les comĂ©dies d'Aristophane et celles de Plaute. Je rĂ©pondrai qu'outre que ces Ă©poques sont essentiellement civilisĂ©es, et que la croyance s'Ă©tait dĂ©jĂ  bien retirĂ©e, ce comique n'est pas tout Ă  fait le nĂŽtre. Il a mĂȘme quelque chose de sauvage, et nous ne pouvons guĂšre nous l'approprier que par un effort d'esprit Ă  reculons, dont le rĂ©sultat s'appelle pastiche. Quant aux figures grotesques que nous a laissĂ©es l'antiquitĂ©, les masques, les figurines de bronze, les Hercules tout en muscles, les petits Priapes Ă  la langue recourbĂ©e en l'air, aux oreilles pointues, tout en cervelet et en phallus, — quant Ă  ces phallus prodigieux sur lesquels les blanches filles de Romulus montent innocemment Ă  cheval, ces monstrueux appareils de la gĂ©nĂ©ration armĂ©e de sonnettes et d'ailes, je crois que toutes ces choses sont pleines de sĂ©rieux. VĂ©nus, Pan, Hercule, n'Ă©taient pas des personnages risibles. On en a ri aprĂšs la venue de JĂ©sus, Platon et SĂ©nĂšque aidant. Je crois que l'antiquitĂ© Ă©tait pleine de respect pour les tambours-majors et les faiseurs de tours de force en tout genre, et que tous les fĂ©tiches extravagants que je citais ne sont que des signes d'adoration, ou tout au plus des symboles de force, et nullement des Ă©manations de l'esprit intentionnellement comiques. Les idoles indiennes et chinoises ignorent qu'elles sont ridicules ; c'est en nous, chrĂ©tiens, qu'est le ne faut pas croire que nous soyons dĂ©barrassĂ©s de toute difficultĂ©. L'esprit le moins accoutumĂ© Ă  ces subtilitĂ©s esthĂ©tiques saurait bien vite m'opposer cette objection insidieuse Le rire est divers. On ne se rĂ©jouit pas toujours d'un malheur, d'une faiblesse, d'une infĂ©rioritĂ©. Bien des spectacles qui excitent en nous le rire sont fort innocents, et non-seulement les amusements de l'enfance, mais encore bien des choses qui servent au divertissement des artistes, n'ont rien Ă  dĂ©mĂȘler avec l'esprit de y a bien lĂ  quelque apparence de vĂ©ritĂ©. Mais il faut d'abord bien distinguer la joie d'avec le rire. La joie existe par elle-mĂȘme, mais elle a des manifestations diverses. Quelquefois elle est presque invisible ; d'autres fois, elle s'exprime par les pleurs. Le rire n'est qu'une expression, un symptĂŽme, un diagnostic. SymptĂŽme de quoi ? VoilĂ  la question. La joie est une. Le rire est l'expression d'un sentiment double, ou contradictoire ; et c'est pour cela qu'il y a convulsion. Aussi le rire des enfants, qu'on voudrait en vain m'objecter, est-il tout Ă  fait diffĂ©rent, mĂȘme comme expression physique, comme forme, du rire de l'homme qui assiste Ă  une comĂ©die, regarde une caricature, ou du rire terrible de Melmoth ; de Melmoth, l'ĂȘtre dĂ©classĂ©, l'individu situĂ© entre les derniĂšres limites de la patrie humaine et les frontiĂšres de la vie supĂ©rieure ; deMelmoth se croyant toujours prĂšs de se dĂ©barrasser de son pacte infernal, espĂ©rant sans cesse troquer ce pouvoir surhumain, qui fait son malheur, contre la conscience pure d'un ignorant qui lui fait envie. — Le rire des enfants est comme un Ă©panouissement de fleur. C'est la joie de recevoir, la joie de respirer, la joie de s'ouvrir, la joie de contempler, de vivre, de grandir. C'est une joie de plante. Aussi, gĂ©nĂ©ralement, est-ce plutĂŽt le sourire, quelque chose d'analogue au balancement de queue des chiens ou au ronron des chats. Et pourtant, remarquez bien que si le rire des enfants diffĂšre encore des expressions du contentement animal, c'est que ce rire n'est pas tout Ă  fait exempt d'ambition, ainsi qu'il convient Ă  des bouts d'hommes, c'est-Ă -dire Ă  des Satans en y a un cas oĂč la question est plus compliquĂ©e. C'est le rire de l'homme, mais rire vrai, rire violent, Ă  l'aspect d'objets qui ne sont pas un signe de faiblesse ou de malheur chez ses semblables. Il est facile de deviner que je veux parler du rire causĂ© par le grotesque. Les crĂ©ations fabuleuses, les ĂȘtres dont la raison, la lĂ©gitimation ne peut pas ĂȘtre tirĂ©e du code du sens commun, excitent souvent en nous une hilaritĂ© folle, excessive, et qui se traduit en des dĂ©chirements et des pĂąmoisons interminables. Il est Ă©vident qu'il faut distinguer, et qu'il y a lĂ  un degrĂ© de plus. Le comique est, au point de vue artistique, une imitation ; le grotesque, une crĂ©ation. Le comique est une imitation mĂȘlĂ©e d'une certaine facultĂ© crĂ©atrice, c'est-Ă -dire d'une idĂ©alitĂ© artistique. Or, l'orgueil humain, qui prend toujours le dessus, et qui est la cause naturelle du rire dans le cas du comique, devient aussi cause naturelle du rire dans le cas du grotesque, qui est une crĂ©ation mĂȘlĂ©e d'une certaine facultĂ© imitatrice d'Ă©lĂ©ments prĂ©existants dans la nature. Je veux dire que dans ce cas-lĂ  le rire est l'expression de l'idĂ©e de supĂ©rioritĂ©, non plus de l'homme sur l'homme, mais de l'homme sur la nature. Il ne faut pas trouver cette idĂ©e trop subtile ; ce ne serait pas une raison suffisante pour la repousser. Il s'agit de trouver une autre explication plausible. Si celle-ci paraĂźt tirĂ©e de loin et quelque peu difficile Ă  admettre, c'est que le rire causĂ© par le grotesque a en soi quelque chose de profond, d'axiomatique et de primitif qui se rapproche beaucoup plus de la vie innocente et de la joie absolue que le rire causĂ© par le comique de mƓurs. Il y a entre ces deux rires, abstraction faite de la question d'utilitĂ©, la mĂȘme diffĂ©rence qu'entre l'Ă©cole littĂ©raire intĂ©ressĂ©e et l'Ă©cole de l'art pour l'art. Ainsi le grotesque domine le comique d'une hauteur dĂ©sormais le grotesque comique absolu, comme antithĂšse au comique ordinaire, que j'appellerai comique significatif. Le comique significatif est un langage plus clair, plus facile Ă  comprendre pour le vulgaire, et surtout plus facile Ă  analyser, son Ă©lĂ©ment Ă©tant visiblement double l'art et l'idĂ©e morale ; mais le comique absolu, se rapprochant beaucoup plus de la nature, se prĂ©sente sous une espĂšce une, et qui veut ĂȘtre saisie par intuition. Il n'y a qu'une vĂ©rification du grotesque, c'est le rire, et le rire subit ; en face du comique significatif, il n'est pas dĂ©fendu de rire aprĂšs coup ; cela n'argue pas contre sa valeur ; c'est une question de rapiditĂ© d' dit comique absolu ; il faut toutefois prendre garde. Au point de vue de l'absolu dĂ©finitif, il n'y a plus que la joie. Le comique ne peut ĂȘtre absolu que relativement Ă  l'humanitĂ© dĂ©chue, et c'est ainsi que je l' trĂšs-relevĂ©e du comique absolu en fait l'apanage des artistes supĂ©rieurs qui ont en eux la rĂ©ceptibilitĂ© suffisante de toute idĂ©e absolue. Ainsi l'homme qui a jusqu'Ă  prĂ©sent le mieux senti ces idĂ©es, et qui en a mis en Ɠuvre une partie dans des travaux de pure esthĂ©tique et aussi de crĂ©ation, est ThĂ©odore Hoffmann. Il a toujours bien distinguĂ© le comique ordinaire du comique qu'il appelle comique innocent. Il a cherchĂ© souvent Ă  rĂ©soudre en Ɠuvres artistiques les thĂ©ories savantes qu'il avait Ă©mises didactiquement, ou jetĂ©es sous la forme de conversations inspirĂ©es et de dialogues critiques ; et c'est dans ces mĂȘmes Ɠuvres que je puiserai tout Ă  l'heure les exemples les plus Ă©clatants, quand j'en viendrai Ă  donner une sĂ©rie d'applications des principes ci-dessus Ă©noncĂ©s et Ă  coller un Ă©chantillon sous chaque titre de nous trouvons dans le comique absolu et le comique significatif des genres, des sous-genres et des familles. La division peut avoir lieu sur diffĂ©rentes bases. On peut la construire d'abord d'aprĂšs une loi philosophique pure, ainsi que j'ai commencĂ© Ă  le faire, puis d'aprĂšs la loi artistique de crĂ©ation. La premiĂšre est créée par la sĂ©paration primitive du comique absolu d'avec le comique significatif ; la seconde est basĂ©e sur le genre de facultĂ©s spĂ©ciales de chaque artiste. Et, enfin, on peut aussi Ă©tablir une classification de comiques suivant les climats et les diverses aptitudes nationales. Il faut remarquer que chaque terme de chaque classification peut se complĂ©ter et se nuancer par l'adjonction d'un terme d'une autre, comme la loi grammaticale nous enseigne Ă  modifier le substantif par l'adjectif. Ainsi, tel artiste allemand ou anglais est plus ou moins propre au comique absolu, et en mĂȘme temps il est plus ou moins idĂ©alisateur. Je vais essayer de donner des exemples choisis de comique absolu et significatif, et de caractĂ©riser briĂšvement l'esprit comique propre Ă  quelques nations principalement artistes, avant d'arriver Ă  la partie oĂč je veux discuter et analyser plus longuement le talent des hommes qui en ont fait leur Ă©tude et leur exagĂ©rant et poussant aux derniĂšres limites les consĂ©quences du comique significatif, on obtient le comique fĂ©roce, de mĂȘme que l'expression synonymique du comique innocent, avec un degrĂ© de plus, est le comique France, pays de pensĂ©e et de dĂ©monstration claires, oĂč l'art vise naturellement et directement Ă  l'utilitĂ©, le comique est gĂ©nĂ©ralement significatif. MoliĂšre fut dans ce genre la meilleure expression française ; mais comme le fond de notre caractĂšre est un Ă©loignement de toute chose extrĂȘme, comme un des diagnostics particuliers de toute passion française, de toute science, de tout art français est de fuir l'excessif, l'absolu et le profond, il y a consĂ©quemment ici peu de comique fĂ©roce ; de mĂȘme notre grotesque s'Ă©lĂšve rarement Ă  l' qui est le grand maĂźtre français en grotesque, garde au milieu de ses plus Ă©normes fantaisies quelque chose d'utile et de raisonnable. Il est directement symbolique. Son comique a presque toujours la transparence d'un apologue. Dans la caricature française, dans l'expression plastique du comique, nous retrouverons cet esprit dominant. Il faut l'avouer, la prodigieuse bonne humeur poĂ©tique nĂ©cessaire au vrai grotesque se trouve rarement chez nous Ă  une dose Ă©gale et continue. De loin en loin, on voit rĂ©apparaĂźtre le filon ; mais il n'est pas essentiellement national. Il faut mentionner dans ce genre quelques intermĂšdes de MoliĂšre, malheureusement trop peu lus et trop peu jouĂ©s, entre autres ceux du Malade imaginaire et du Bourgeois gentilhomme, et les figures carnavalesques de Callot. Quant au comique des Contes de Voltaire, essentiellement français, il tire toujours sa raison d'ĂȘtre de l'idĂ©e de supĂ©rioritĂ© ; il est tout Ă  fait rĂȘveuse Germanie nous donnera d'excellents Ă©chantillons de comique absolu. LĂ  tout est grave, profond, excessif. Pour trouver du comique fĂ©roce et trĂšs-fĂ©roce, il faut passer la Manche et visiter les royaumes brumeux du spleen. La joyeuse, bruyante et oublieuse Italie abonde en comique innocent. C'est en pleine Italie, au cƓur du carnaval mĂ©ridional, au milieu du turbulent Corso, que ThĂ©odore Hoffmann a judicieusement placĂ© le drame excentrique de laPrincesse Brambilla. Les Espagnols sont trĂšs-bien douĂ©s en fait de comique. Ils arrivent vite au cruel, et leurs fantaisies les plus grotesques contiennent souvent quelque chose de garderai longtemps le souvenir de la premiĂšre pantomime anglaise que j'aie vu jouer. C'Ă©tait au théùtre des VariĂ©tĂ©s, il y a quelques annĂ©es. Peu de gens s'en souviendront sans doute, car bien peu ont paru goĂ»ter ce genre de divertissement, et ces pauvres mimes anglais reçurent chez nous un triste accueil. Le public français n'aime guĂšre ĂȘtre dĂ©paysĂ©. Il n'a pas le goĂ»t trĂšs-cosmopolite, et les dĂ©placements d'horizon lui troublent la vue. Pour mon compte, je fus excessivement frappĂ© de cette maniĂšre de comprendre le comique. On disait, et c'Ă©taient les indulgents, pour expliquer l'insuccĂšs, que c'Ă©taient des artistes vulgaires et mĂ©diocres, des doublures ; mais ce n'Ă©taitpas lĂ  la question. Ils Ă©taient Anglais, c'est lĂ  l' m'a semblĂ© que le signe distinctif de ce genre de comique Ă©tait la violence. Je vais en donner la preuve par quelques Ă©chantillons de mes le Pierrot n'Ă©tait pas ce personnage pĂąle comme la lune, mystĂ©rieux comme le silence, souple et muet comme le serpent, droit et long comme une potence, cet homme artificiel, mĂ» par des ressorts singuliers, auquel nous avait accoutumĂ©s le regrettable Debureau. Le Pierrot anglais arrivait comme la tempĂȘte, tombait comme un ballot, et quand il riait, son rire faisait trembler la salle ; ce rire ressemblait Ă  un joyeux tonnerre. C'Ă©tait un homme court et gros, ayant augmentĂ© sa prestance par un costume chargĂ© de rubans, qui faisaient autour de sa jubilante personne l'office des plumes et du duvet autour des oiseaux, ou de la fourrure autour des angoras. Par-dessus la farine de son visage, il avait collĂ© crĂ»ment, sans gradation, sans transition, deux Ă©normes plaques de rouge pur. La bouche Ă©tait agrandie par une prolongation simulĂ©e des lĂšvres au moyen de deux bandes de carmin, de sorte que, quand il riait, la gueule avait l'air de courir jusqu'aux au moral, le fond Ă©tait le mĂȘme que celui du Pierrot que tout le monde connaĂźt insouciance et neutralitĂ©, et partant accomplissement de toutes les fantaisies gourmandes et rapaces au dĂ©triment, tantĂŽt de Harlequin, tantĂŽt de Cassandre ou de LĂ©andre. Seulement, lĂ  oĂč Debureau eĂ»t trempĂ© le bout du doigt pour le lĂ©cher, il y plongeait les deux poings et les deux toutes choses s'exprimaient ainsi dans cette singuliĂšre piĂšce, avec emportement ; c'Ă©tait le vertige de l' passe devant une femme qui lave le carreau de sa porte aprĂšs lui avoir dĂ©valisĂ© les poches, il veut faire passer dans les siennes l'Ă©ponge, le balai, le baquet et l'eau elle-mĂȘme. — Quant Ă  la maniĂšre dont il essayait de lui exprimer son amour, chacun peut se le figurer par les souvenirs qu'il a gardĂ©s de la contemplation des mƓurs phanĂ©rogamiques des singes, dans la cĂ©lĂšbre cage du Jardin-des-Plantes. Il faut ajouter que le rĂŽle de la femme Ă©tait rempli par un homme trĂšs-long et trĂšs-maigre, dont la pudeur violĂ©e jetait les hauts cris. C'Ă©tait vraiment une ivresse de rire, quelque chose de terrible et d' je ne sais quel mĂ©fait, Pierrot devait ĂȘtre finalement guillotinĂ©. Pourquoi la guillotine au lieu de la pendaison, en pays anglais ?
 Je l'ignore ; sans doute pour amener ce qu'on va voir. L'instrument funĂšbre Ă©tait donc lĂ  dressĂ© sur des planches françaises, fort Ă©tonnĂ©es de cette romantique nouveautĂ©. AprĂšs avoir luttĂ© et beuglĂ© comme un bƓuf qui flaire l'abattoir, Pierrot subissait enfin son destin. La tĂȘte se dĂ©tachait du cou, une grosse tĂȘte blanche et rouge, et roulait avec bruit devant le trou du souffleur, montrant le disque saignant du cou, la vertĂšbre scindĂ©e, et tous les dĂ©tails d'une viande de boucherie rĂ©cemment taillĂ©e pour l'Ă©talage. Mais voilĂ  que, subitement, le torse raccourci, mĂ» par la monomanie irrĂ©sistible du vol, se dressait, escamotait victorieusement sa propre tĂȘte, comme un jambon ou une bouteille de vin, et, bien plus avisĂ© que le grand saint Denis, la fourrait dans sa poche !Avec une plume tout cela est pĂąle et glacĂ©. Comment la plume pourrait-elle rivaliser avec la pantomime ? La pantomime est l'Ă©puration de la comĂ©die ; c'en est la quintessence ; c'est l'Ă©lĂ©ment comique pur, dĂ©gagĂ© et concentrĂ©. Aussi, avec le talent spĂ©cial des acteurs anglais pour l'hyperbole, toutes ces monstrueuses farces prenaient-elles une rĂ©alitĂ© singuliĂšrement des choses les plus remarquables comme comique absolu, et, pour ainsi dire, comme mĂ©taphysique du comique absolu, Ă©tait certainement le dĂ©but de cette belle piĂšce, un prologue plein d'une haute esthĂ©tique. Les principaux personnages de la piĂšce, Pierrot, Cassandre, Harlequin, Colombine, LĂ©andre, sont devant le public, bien doux et bien tranquilles. Ils sont Ă  peu prĂšs raisonnables et ne diffĂšrent pas beaucoup des braves gens qui sont dans la salle. Le souffle merveilleux qui va les faire se mouvoir extraordinairement n'a pas encore soufflĂ© sur leurs cervelles. Quelques jovialitĂ©s de Pierrot ne peuvent donner qu'une pĂąle idĂ©e de ce qu'il fera tout Ă  l'heure. La rivalitĂ© de Harlequin et de LĂ©andre vient de se dĂ©clarer. Une fĂ©e s'intĂ©resse Ă  Harlequin c'est l'Ă©ternelle protectrice des mortels amoureux et pauvres. Elle lui promet sa protection, et, pour lui en donner une preuve immĂ©diate, elle promĂšne avec un geste mystĂ©rieux et plein d'autoritĂ© sa baguette dans les le vertige est entrĂ©, le vertige circule dans l'air ; on respire le vertige ; c'est le vertige qui remplit les poumons et renouvelle le sang dans le que ce vertige ? C'est le comique absolu ; il s'est emparĂ© de chaque ĂȘtre. LĂ©andre, Pierrot, Cassandre, font des gestes extraordinaires, qui dĂ©montrent clairement qu'ils se sentent introduits de force dans une existence nouvelle. Ils n'en ont pas l'air fĂąchĂ©. Ils s'exercent aux grands dĂ©sastres et Ă  la destinĂ©e tumultueuse qui les attend, comme quelqu'un qui crache dans ses mains et les frotte l'une contre l'autre avant de faire une action d'Ă©clat. Ils font le moulinet avec leurs bras, ils ressemblent Ă  des moulins Ă  vent tourmentĂ©s par la tempĂȘte. C'est sans doute pour assouplir leurs jointures, ils en auront besoin. Tout cela s'opĂšre avec de gros Ă©clats de rire, pleins d'un vaste contentement ; puis ils sautent les uns par-dessus les autres, et leur agilitĂ© et leur aptitude Ă©tant bien dĂ»ment constatĂ©es, suit un Ă©blouissant bouquet de coups de pied, de coups de poing et de soufflets qui font le tapage et la lumiĂšre d'une artillerie ; mais tout cela est sans rancune. Tous leurs gestes, tous leurs cris, toutes leurs mines disent La fĂ©e l'a voulu, la destinĂ©e nous prĂ©cipite, je ne m'en afflige pas ; allons ! courons ! Ă©lançons-nous ! Et ils s'Ă©lancent Ă  travers l'Ɠuvre fantastique, qui, Ă  proprement parler, ne commence que lĂ , c'est-Ă -dire sur la frontiĂšre du et Colombine, Ă  la faveur de ce dĂ©lire, se sont enfuis en dansant, et d'un pied lĂ©ger ils vont courir les un exemple celui-lĂ  est tirĂ© d'un auteur singulier, esprit trĂšs-gĂ©nĂ©ral, quoi qu'on en dise, et qui unit Ă  la raillerie significative française la gaietĂ© folle, mousseuse et lĂ©gĂšre des pays du soleil, en mĂȘme temps que le profond comique germanique. Je veux encore parler d' le conte intitulĂ© Daucus Carota, le Roi des Carottes, et par quelques traducteurs la FiancĂ©e du roi, quand la grande troupe des Carottes arrive dans la cour de la ferme oĂč demeure la fiancĂ©e, rien n'est plus beau Ă  voir. Tous ces petits personnages d'un rouge Ă©carlate comme un rĂ©giment anglais, avec un vaste plumet vert sur la tĂȘte comme les chasseurs de carrosse, exĂ©cutent des cabrioles et des voltiges merveilleuses sur de petits chevaux. Tout cela se meut avec une agilitĂ© surprenante. Ils sont d'autant plus adroits et il leur est d'autant plus facile de retomber sur la tĂȘte, qu'elle est plus grosse et plus lourde que le reste du corps, comme les soldats en moelle de sureau qui ont un peu de plomb dans leur malheureuse jeune fille, entichĂ©e de rĂȘves de grandeur, est fascinĂ©e par ce dĂ©ploiement de forces militaires. Mais qu'une armĂ©e Ă  la parade estdiffĂ©rente d'une armĂ©e dans ses casernes, fourbissant ses armes, astiquant son fourniment, ou, pis encore, ronflant ignoblement sur ses lits de camps puants et sales ! VoilĂ  le revers de la mĂ©daille ; car tout ceci n'Ă©tait que sortilĂ©ge, appareil de sĂ©duction. Son pĂšre, homme prudent et bien instruit dans la sorcellerie, veut lui montrer l'envers de toutes ces splendeurs. Ainsi, Ă  l'heure oĂč les lĂ©gumes dorment d'un sommeil brutal, ne soupçonnant pas qu'ils peuvent ĂȘtre surpris par l'Ɠil d'un espion, le pĂšre entr'ouvre une des tentes de cette magnifique armĂ©e ; et alors la pauvre rĂȘveuse voit cette masse de soldats rouges et verts dans leur Ă©pouvantable dĂ©shabillĂ©, nageant et dormant dans la fange terreuse d'oĂč elle est sortie. Toute cette splendeur militaire en bonnet de nuit n'est plus qu'un marĂ©cage pourrais tirer de l'admirable Hoffmann bien d'autres exemples de comique absolu. Si l'on veut bien comprendre mon idĂ©e, il faut lire avec soinDaucus Carota, Peregrinus Tyss, le Pot d'or, et surtout, avant tout, la Princesse Brambilla, qui est comme un catĂ©chisme de haute qui distingue trĂšs-particuliĂšrement Hoffmann est le mĂ©lange involontaire, et quelquefois trĂšs-volontaire, d'une certaine dose de comique significatif avec le comique le plus absolu. Ses conceptions comiques les plus supra-naturelles, les plus fugitives, et qui ressemblent souvent Ă  des visions de l'ivresse, ont un sens moral trĂšs-visible c'est Ă  croire qu'on a affaire Ă  unphysiologiste ou Ă  un mĂ©decin de fous des plus profonds, et qui s'amuserait Ă  revĂȘtir cette profonde science de formes poĂ©tiques, comme un savant qui parlerait par apologues et si vous voulez, pour exemple, le personnage de Giglio Fava, le comĂ©dien atteint de dualisme chronique dans la Princesse Brambilla. Ce personnage un change de temps en temps de personnalitĂ©, et, sous le nom de Giglio Fava, il se dĂ©clare l'ennemi du prince assyrien Cornelio Chiapperi ; et quand il est prince assyrien, il dĂ©verse le plus profond et le plus royal mĂ©pris sur son rival auprĂšs de la princesse, sur un misĂ©rable histrion qui s'appelle, Ă  ce qu'on dit, Giglio faut ajouter qu'un des signes trĂšs-particuliers du comique absolu est de s'ignorer lui-mĂȘme. Cela est visible, non-seulement dans certains animaux du comique desquels la gravitĂ© fait partie essentielle, comme les singes, et dans certaines caricatures sculpturales antiques dont j'ai dĂ©jĂ  parlĂ©, mais encore dans les monstruositĂ©s chinoises qui nous rĂ©jouissent si fort, et qui ont beaucoup moins d'intentions comiques qu'on le croit gĂ©nĂ©ralement. Une idole chinoise, quoiqu'elle soit un objet de vĂ©nĂ©ration, ne diffĂšre guĂšre d'un poussah ou d'un magot de pour en finir avec toutes ces subtilitĂ©s et toutes ces dĂ©finitions, et pour conclure, je ferai remarquer une derniĂšre fois qu'on retrouve l'idĂ©e dominante de supĂ©rioritĂ© dans le comique absolu comme dans le comique significatif, ainsi que je l'ai, trop longuement peut-ĂȘtre, expliquĂ© ; — que, pour qu'il y ait comique, c'est-Ă -dire Ă©manation, explosion, dĂ©gagement de comique, il faut qu'il y ait deux ĂȘtre en prĂ©sence ; — que c'est spĂ©cialement dans le rieur, dans le spectateur, que gĂźt le comique ; — que cependant, relativement Ă  cette loi d'ignorance, il faut faire une exception pour les hommes qui ont fait mĂ©tier de dĂ©velopper en eux le sentiment du comique et de le tirer d'eux-mĂȘmes pour le divertissement de leurs semblables, lequel phĂ©nomĂšne rentre dans la classe de tous les phĂ©nomĂšnes artistiques qui dĂ©notent dans l'ĂȘtre humain l'existence d'une dualitĂ© permanente, la puissance d'ĂȘtre Ă  la fois soi et un pour en revenir Ă  mes primitives dĂ©finitions et m'exprimer plus clairement, je dis que quand Hoffmann engendre le comique absolu, il est bien vrai qu'il le sait ; mais il sait aussi que l'essence de ce comique est de paraĂźtre s'ignorer lui-mĂȘme et de dĂ©velopper chez le spectateur, ou plutĂŽt chez le lecteur, la joie de sa propre supĂ©rioritĂ© et la joie de la supĂ©rioritĂ© de l'homme sur la nature. Les artistes crĂ©ent le comique ; ayant Ă©tudiĂ© et rassemblĂ© les Ă©lĂ©ments du comique, ils savent que tel ĂȘtre est comique, et qu'il ne l'est qu'Ă  la condition d'ignorer sa nature ; de mĂȘme que, par une loi inverse, l'artiste n'est artiste qu'Ă  la condition d'ĂȘtre double et de n'ignorer aucun phĂ©nomĂšne de sa double nature. qHMc.
  • wxp2k23z60.pages.dev/523
  • wxp2k23z60.pages.dev/199
  • wxp2k23z60.pages.dev/259
  • wxp2k23z60.pages.dev/223
  • wxp2k23z60.pages.dev/354
  • wxp2k23z60.pages.dev/140
  • wxp2k23z60.pages.dev/616
  • wxp2k23z60.pages.dev/999
  • wxp2k23z60.pages.dev/306
  • wxp2k23z60.pages.dev/984
  • wxp2k23z60.pages.dev/337
  • wxp2k23z60.pages.dev/89
  • wxp2k23z60.pages.dev/911
  • wxp2k23z60.pages.dev/760
  • wxp2k23z60.pages.dev/529
  • le roi du rire est dans la lune